Nous avons eu le plaisir d’interviewer Milena Schwarzberg, éditrice chez Rivka. Elle dévoile les coulisses de son métier, donne des conseils pour celles et ceux souhaitant évoluer dans ce secteur mais partage aussi ses suggestions lectures !
Quelle est l’histoire derrière le nom “Rivka” ?
La maison Rivka est née en 2020 de la volonté de proposer des œuvres issues de “l’imaginaire” (fantasy, fantastique, science-fiction), un segment alors sous-représenté dans les titres destinés aux 15-25 ans. Tels les Westeros, Poudlard et autres Roshar, le mot Rivka invite au voyage, au dépaysement !
Décrivez le métier d’éditeur/rice en quelques mots !
Être éditeur, c’est passer du temps à chercher des textes, puis à les peaufiner ; il faut donc être méticuleux.
Être éditeur, c’est aussi savoir vendre ses textes et donner à chacun toutes les chances de trouver son lectorat. L’un ne va pas sans l’autre, il faut donc convaincre, encore et toujours, pour espérer faire la différence.
Si vous pouviez vivre dans l’univers d’un des livres publiés par Rivka, lequel choisiriez-vous ?
Je dirais Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin de Laure Dargelos, car c’est l’univers rêvé pour tous les amoureux des belles-lettres. Tout dans ce monde tourne autour des mots : les maisons ont des formes de lettres, les auteurs et autrices sont mis à l’honneur tout au long de l’année…
Par contre, attention, car toute faute d’orthographe peut vous valoir une visite en centre de correction… où vous devrez recopier le dictionnaire !
Quels sont les plus grands défis que vous rencontrez en tant qu’éditrice ?
S’imposer face aux grands groupes est un énorme défi. Tout le système a été pensé et créé par les acteurs historiques. Il est donc particulièrement difficile pour une petite structure indépendante de se faire une place, notamment en librairie et dans les médias.
Cela demande beaucoup de travail, et ça n’aboutit pas toujours.
Décrivez Rivka en 3 mots !
✨ Enchantement
✅ Qualité
👌 Abordable
Quel personnage fictif d’un de vos livres inviteriez-vous à dîner ?
Lord Strangford, de la saga Le Lys de feu de Jacquelyn Benson.
C’est un aristocrate anglais qui a le sens des responsabilités et fait fi des convenances, tout en étant incroyablement loyal. Grand amateur d’art et amoureux des chevaux, c’est probablement l’un des plus beaux personnages de notre catalogue !
Quels conseils donneriez-vous à des personnes voulant travailler dans l’univers de l’édition ?
Persévérer et se donner les moyens de réussir, ce qui comprend la capacité à bien s’entourer !
Pouvez-vous nous parler d’une découverte d’auteur ou d’écrit dont vous êtes particulièrement fière ?
Tous les titres de la maison ont été choisis par mes soins, car ils étaient des coups de cœur. Tous sont une fierté pour moi.
Si vous deviez adapter un de vos livres en film ou en série, lequel serait-ce ?
Je ne dirais pas non à une adaptation de Gods of Men de Barbara Kloss, façon Game of Thrones !
À la croisée d’influences médiévales et orientales, l’univers offre des paysages à tomber et possède le souffle épique de toute bonne saga de fantasy, entre grandes batailles et manigances politiques.
Quand vous étiez enfant, quel métier vous faisait rêver ?
Archéologue ! 🔎 Je me voyais bien quelque part en Égypte, à faire des fouilles… et peut-être un jour découvrir un sarcophage ?
Pour vous, qu’est-ce qu’un bon personnage de roman ?
C’est un personnage qui “fait vrai”. J’ai besoin d’être dans sa tête, de savoir d’où il vient et pourquoi il agit comme il le fait.
Y a-t-il un livre que vous trouvez sous-estimé dans votre catalogue ?
Une Nuit infinie d’Eliot Schrefer est le petit dernier. Non pas qu’il soit sous-estimé, mais il faut toujours du temps pour installer un nouveau titre, et celui-ci ne fait pas exception.
C’est un huis-clos de SF qui me rappelle le film Gravity, dans le sens où les deux œuvres proposent quelque chose de tout à fait novateur et de complètement immersif, et nous font osciller entre frissons et émotion.