Maks_237- 13/02/2022

Un roman féministe, intimiste, écologique et engagé

Ce récit se trouve entre littérature contemporaine et anticipation dans un décor post-apocalyptique. Le monde que l'on connaît s'est effondré, ici pas de zombies ni d'invasion extraterrestre, mais un effondrement boursier généralisé, conséquence d'une mondialisation devenue incontrôlable. Le récit est raconté du point de vu féminin, que l'on parle de femmes, d'hommes ou des deux, le pronom "elle/s" est utilisé. Les chapitres alternent entre un point de vue général qui nous donne les événements et le contexte entier, ce qu'il s'est passé pour que l'humanité en soit arrivé là, et des chapitres portant tous un prénom de femme, et qui nous conte son histoire personnelle. Nous croisons donc beaucoup de monde mais finalement tout se recoupe et s'entrecroise dans des témoignages intimistes, entre douceur et dureté, comme une poésie que l'on retrouve au fil des années, dont on oublie qui l'a écrit mais qui se transmet de génération en génération pour en garder que l'essence. Le tout se déroule surtout en Suisse mais aussi un peu en France et en Allemagne. Le tout se fait comme un road-trip entre camps et refuges, au gré des rencontres et des adieux, des amitiés d'antant à la survie du moment. La question migratoire est également abordée, chacune cherche sa place et espère la trouver. Ma lecture fût agréable, malgré un rythme lent, la fin m'a laissé presque figé entre joie et tristesse. Au final, "Après le monde " est un roman féministe, intimiste, écologique et engagé.