Cookiemae- 14/06/2023

Sa voix s'est éteinte...

Mais son témoigne restera à jamais grâce à cette "autobiographie", écrite toute en simplicité et en pudeur. Le 10 juin 1944, Robert Hébras, 19 ans, va vivre le pire jour de sa vie. Dans le petit bourg tranquille d'Oradour sur Glane, une poignée de soldats allemands entre et exige que l'ensemble des habitants se rassemble au centre du village. Personne ne s'inquiète : il ne se passe rien chez eux. Ils ne cachent pas d'armes ni de juifs. Ils ne sont pas résistants. Tout va bien se passer. Au bout de plusieurs heures d'attente, les SS séparent les habitants en deux groupes : les hommes sont emmenés dans une grange; les femmes et enfants dans l'église. Chaque groupe ne sait rien de l'autre. Il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter. Et pourtant, en ce jour du 10 juin 1944, ce détachement nazi va éradiquer un village entier, pour rien. Robert survivra grâce à ses compagnons au-dessus de lui, morts ou agonisant. Il perdra sa mère et ses sœurs. Contre toute attente, il ne perdra ni espoir ni sa joie de vivre. Il ouvrira un garage automobile sans jamais vraiment parler à personne de ce jour où tout a basculé. Mais il mettra un point d'honneur à transmettre le message et le souvenir : visites guidées d'Oradour, rencontres avec les scolaires, etc. Vous étiez un Grand, Monsieur Hébras.