De ces romans impossible à lâcher et avec lesquels on s’aventure jusque loin dans la nuit.
Parce qu’une fois plongé dans l’incroyable vie du Dr Jonathan Mirandus Perry, il est difficile de s’en extraire.
Incroyable et pourtant largement inspirée de l’histoire du Dr James Miranda Barry qui vécut au 18eme siècle entre Londres et Le Cap, connu pour être le premier médecin à réussir une césarienne laissant la vie sauve à la mère et l’enfant.
L’autrice a certes imaginé tout un tas de personnages et une vie romanesque autour de cet énigmatique docteur mais dans les grandes lignes, l’histoire du fictif Dr Jonathan Mirandus Perry ne diffère pas tant de celle du Dr James Miranda Barry.
Vous êtes intrigués ?
Tout commence donc avec cette petite fille née à Cork : Margaret Brachley. A 8 ans elle se retrouve seule à Londres avec sa mère, toutes deux désargentées.
Très vite un ami de son oncle maternel la prend en charge. Il voit en elle une jeune fille brillante et érudite pour qui tant de choses seraient possible si seulement elle était née garçon. Parce qu’au 18ème siècle, peu d’options s’offraient aux jeunes filles pour la poursuite de leur vie. Pas d’études possible, une liberté réduite à peau de chagrin, un mari, des enfants, un foyer à maintenir à flots et c’est ben tout…
Alors l’idée folle germe dans la tête de cet ami. Margaret doit disparaître pour réapparaître sous les traits d’un garçon !
Voila comment à 13 ans, Margaret Brachley devient Jonathan Mirandus Perry et commence des études de médecine. Bandages sur les seins qui le feront souffrir tout au long de sa vie, attitudes masculines à observer et à reproduire, voix à travailler dans les graves. La métamorphose trompera tout le monde toute sa vie durant.
Devenu docteur, il part au Cap où il rencontrera le Gouverneur qui prendra une grande place dans sa vie.
À sa mort, son lourd secret sera dévoilé à tous et l’autopsie révélera que le docteur avait, plusieurs années auparavant, donné la vie.
Un magnifique roman qui en dit long sur la place de la femme dans la société du 18eme siècle, sur les stéréotypes de genre et sur la liberté.
Coup de cœur.
« Les femmes n’ont pas besoin d’imiter les hommes ; il leur suffit de ne plus imiter les femmes. »
Waouh !
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