Viviane.Dhoury- 24/04/2022

Roman épistolaire mais pas que !

Le parfum de l’hellébore est avant tout l’histoire de deux jeunes filles qui se rencontrent au centre psychiatrique Falret. L’une y a été envoyée pour guérir de son anorexie, l’autre pour y travailler le temps de la remettre dans le droit chemin, elle y range les dossiers des patients. C’est un roman épistolaire mais pas seulement . Dans la première partie on a d’un côté Anne qui écrit à Lizzie, son amie, et de l’autre Béatrice qui commence un journal intime et nous dévoile petit à petit les raisons de ses tourments. Pourquoi ce titre ? L’hellébore, « herbe aux fous », était considérée dans l’antiquité comme un remède à la folie. Dans ce centre il y a aussi Gilles, un enfant autiste que personne ne semble pouvoir approcher, en dehors de Serge le jardinier. Cette maladie était alors complètement méconnue. Le centre était un établissement d’avant-garde, un lieu où les malades trouvaient de la compassion autant par les soignants que par le personnel « hospitalier ». Dans la deuxième partie Sophie, étudiante en psychologie, va, par hasard, 50 ans plus tard, retrouver les dossiers médicaux de cet établissement et elle y voit alors l’occasion de s’en servir pour son mémoire. J’ai ressenti énormément d’empathie pour les personnages et j’ai adoré le thème de l’histoire très bien documenté. La plume est touchante, c’est une découverte pour moi et j’en redemande !