"Il fut un blanc navire" est moins un roman qu'un conte, un peu moins de 180 pages : dans un poste forestier isolé dans la montagne, au nord du lac Issyk-Koul, vit un petit garçon de 7 ans, abandonné par ses parents. Il habite donc avec son grand-père Mômoun, méprisé malgré son grand âge pour sa preste bienveillance, la seconde femme de son grand-père, et deux autres familles. Pour survivre dans cet univers hostile, il se raconte des histoires, qui donnent vie aux éléments autour de lui, les forêts, les rivières, les rochers... Mais surtout il aime regarder le lac en contrebas à la jumelle, pour voir le blanc navire sur lequel travaille peut-être son père.
Les légendes kirghizes imprègnent ce petit livre, y compris celle de la Mère des Mârals à la belle ramure, le cerf blanc qui serait la mère du peuple kirghize. C'est très poétique et la nature prend vie sous la plume d'Aïtmatov, qui dépeint la violence des hommes et du progrès qui ravagent sans états d'âme ce qu'il y a de plus beau et de plus innocent dans le monde par appât du gain. Une belle histoire, belle et terriblement triste.
Un beau et terrible conte kirghize
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Il fut un blanc navire
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