La solitude peut être une forme d’attention aux autres. Car on est alors tous sens ouverts, dans l’analyse et la contemplation de ce qui nous entoure. On distingue une variation du premier coup d’œil, on sent le flottement des expressions muettes qui peuvent nous entourer. Elle n’est pas forcément isolée non plus, puisqu’en temps que solitaire on ne l’est rarement plus qu’au beau milieu d’une foule, que flottant dans une soirée la tête ailleurs, ou se réfugiant dans un livre dans une maison bruyante de vie. En tout cas on guette, ce qui nous fait en sortir, ce qui nous pousse à avancer, ce qui nous permet d’en profiter. Dans « la petite lumière » la solitude est un postulat pour ouvrir la réflexion sur la mort, d’une fin de vie bien remplie ou de celle qui commence chez une petit garçon. Grégory Panaccionene cherche pas à nous dire ce qu’on fait la, il nous demande de contempler, presque en silence, la vie qui passe sans apporter de réponse. Si il y en a c’est qu’elles sont forcement absurdes car rien n’a de sens autre que celui qu’on souhaite y trouver. C’est mélancolique et doux, poétique et onirique, touchant et parfois drôle. On se laisse juste porter, dans des planches parfois abondantes de lumières et de nature, parfois inquiétantes d’ombres et noirceurs. A l’image de nos solitudes et de nos choix de vies qui nous font en sortir.
Un sublime moment pour soi, de contemplation sereine de nos envies. A lire et relire, seul.
Solitude et contemplation
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