Bertsvt- 26/10/2023

Une prise de conscience

#moncoupdecoeurdautomne 1835. Lors d'un voyage d'exploration Auguste (Gus) un jeune naturaliste français assiste à distance à une chasse aux grands pingouins autour des iles d'Eldey. Au cours du massacre en règles, il sauvre de la boucherie un grand pingouin blessé qui passait près de son embarcation. D'abord interessé par l'étude de cet animal pour lenmuseum de Lille, il crée peu à peu une relation d'amitié avec l'oiseau et le nomme Prosp. A une époque où on ne parle que très peu d'évolution des espèces, et alors que Darwin n'a encore rien publié, la nature apparait aux hommes comme un puit sans fin, une réserve dans laquelle on peu puiser à l'infini. Pourtant les années passant, Gus se rend peu à peu à l'évidence : malgré ses recherches, ses voyages d'exploration, les récits de marins qu'il recueille...Prosp semble être le dernier de son espèce. Gus prend alors conscience qu'il a noué une amitié avec un être vivant non seulement voué à mourir, mais aussi voué à disparaitre, et que Prosp lui même n'en a pas conscience. J'ai beaucoup aimé ce récit, basé sur une réelle disparition d'espèce, qui nous amène, comme Gus, à réfléchir sur la fragilité du monde qui nous entoure. Et en disant cela j'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte, porte dont pourtant beaucoup n'ont pas conscience de la présence et de la béance. Par ailleurs, l'histoire exposée comme ca peut porter à sourire : une amitié entre un humain et un pingouin. Pourtant, qui a des animaux sait que ce lien existe. Que les regards et le langage entre un animal et son maitre n'est souvent compris que d'eux. Aussi j'ai trouvé crédible cette relation, ayany moi même déjà ressenti cette tristesse de savoir que mon chien est voué à mourir avant moi, mais que lui n'en est pas conscient puisque son seul horizon c'est nous.