J'ai aimé l'idée de départ : les personnages que nous suivons vivent sous le contrôle d'une instance 'bienveillante' qui les castrent chimiquement de tous désirs et volontés.
Je n'ai pas aimé le personnage principal, Matou, et ça compte dans un récit qui repose uniquement sur la trajectoire de cet individu qui, dès le départ, n'est pas comme les autres. Le personnage de Matou manque de profondeur et selon moi il ne cadre pas avec l'idée que l'on peut se faire d'un héros de dystopie. Matou n'a pas de plan, il n'a pas l'étoffe d'un révolutionnaire ou d'un dissident.
Bien sûr, il y a aussi ces relents fétides de masculinisme (apologie du viol- scène abjecte qui annule le propos même de la dystopie-, absence de personnage féminin intéressant-et ça, ça aurait été de la vraie anticipation-, obsession de l'auteur pour le corps des femmes et leurs seins en particulier) . Je ne perds pas de vue que ce roman fut publié en 1969, pour autant certaines dystopies n'ont pas aussi mal vieilli qu' Un Bonheur Insoutenable.
Une dystopie qui a vieilli
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