Zola_burrata- 09/10/2024

Mitigé…

J’ai attendu presque un an la sortie poche de l’autobio/autofiction de Panayotis Pascot qui avait fait beaucoup de bruit à sa sortie, devenant même l’un des best-sellers de la rentrée littéraire 2023. Et je crois que finalement cette longue attente a desservi ma lecture. J’en attendais beaucoup, trop peut-être, et je n’ai pas été conquise par cette lecture autant que je l’aurais voulu. • Panayotis Pascot nous livre un récit intime, avec pour point de départ la maladie de son père, un évènement qui l’incite à écrire, à se livrer, à s’analyser, même à se psychanalyser et à s’interroger sur l’acceptation de son homosexualité, sa dépression chronique et sa relation complicité avec son père. Le tout porté par une plume sincère et empreinte de belles formules. • C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans ma lecture, cette belle plume à laquelle je ne m’attendais pas, ce style franc et direct empreint de beaux mots. Pour le reste, j’en attendais définitivement plus, peut-être un effet « waouh » qui n’est jamais venu. J’ai été au bout de ma lecture mais sans jamais véritablement accrocher à ce récit, que j’ai parfois pu trouvé paradoxalement trop autocentré et long. Mais j’ai conscience que la critique est facile, alors que l’exercice d’introspection et la mise à nue auxquels se livre Panayotis Pascot sont assurément des plus difficiles. Parle de soi, sans artifice, se mettre à nu totalement, et exposer ses faiblesses, ses peurs, ses doutes, ses fautes est un exercice des plus complexes. Je salue son courage et la justesse de ses mots, et je comprends en cela ce qui a fait le succès de ce livre, qu’il ait parlé à autant de monde tant les thèmes abordés sont finalement assez universels. • Pour ma part, je suis passée à côté, sûrement pour les mauvaises raisons… Je l’ai lu avec un oeil exigeant, j’en attendais trop après en avoir entendu autant de bien, et il ne m’a pas touchée autant que je l’aurais voulu. Dommage.