Marion.dtp- 19/09/2023

Apocalypse Now

Wow wow wow Franchement j'aurais pu m'arrêter là pour parler de « La Conquête de Plassans », 4ème roman (épisode ?) des fameux Rougon macquart d'Emile Zola. Comme on prend un malin plaisir à voir les personnages de l'auteur se faire puis se défaire, il nous en donne bien plus que nécessaire pour satisfaire ce petit vice de lecteur.ice. Zola se défendrait d'être un narrateur tout puissant, affirmant qu'il est guidé par ses personnages, comme des fourmis dans un vivarium qu'on observerait s'organiser. Sauf que les fourmis sont un peu moins crasses que les êtres humains, et que les rouages du Destin sont proportionnellement moindres. Mais pas à moi Émile, c'est habile et distillé comme il faut, mais il y a bien trop de références, que dis-je, de subtiles œillades, pour que cela soit le fruit d'un hasard scientifiquement littéraire. Parce que, une fois de plus, Plassans va être le théâtre (tragique) de la bassesse humaine. Ici, point de saints.es héro.ïne. Les coupables deviennent victimes, vice et versa, à tel point qu'on ne sait plus si on doit être affecté ou satisfait de la tournure des choses. Rien n'est jamais anodin ou le fruit du hasard chez Zola. Les prénoms sont à observer à la loupe (Ovide, Olympe,... rien que ça ...), et dès le premier chapitre, si tu es un peu attentif, tu peux voir l'annonce certaine de la fin, car qui sème la discorde récolte le feu. Et dans cette apocalypse aixoise (Plassans est une ville fictive mais inspirée de la première partie de vie de l'auteur), point de chevaux annonciateurs de fin du monde, les soutanes et les politiques se chargent du tout. Sur la petite dizaine des romans que j'ai lus du feuilleton des Rougon, celui-ci est l'un des plus efficaces, un véritable page-turner avant l'heure. De l'efficace, le tout dans une belle langue (fourbe) ? Qu'attendez - vous pour vous y (re)jeter ?