André Gide parle d’un cas clinique que celui de ce personnage en proie à l’inanition perpétuelle. Les délires et tirades divagatoires s’enfoncent progressivement dans le vide de l’estomac, comme si il fallait occuper ce vide pour distraire les entrailles criant famine.
Le plus malheureux je crois, c’est cette honte insurmontable qui le pousse à inventer mensonge sur mensonge pour éviter l’aveux de sa pauvreté. Il y a deux trois passages à vous soulever le cœur, c’est comme de voir quelqu’un vomir ses tripes, un mélange affreux de compassion et de dégout.
Cette fin libératoire, c’est un voyage qui commence, une forme de sécurité garantie. Un dénouement autrement plus doux que ce qu’on imaginait.
La faim
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