Mitigée

Ce livre me tentait énormément, sachant qu’il sortait de la zone habituelle de Maxime Chattam. Mais je suis assez mitigée à la fin de cette lecture. Je ne peux pas dire que j’ai détesté ni adoré. J’ai trouvé que l’installation des personnages et de la situation était très longue. L’auteur prend le temps de nous dépeindre chaque personnage, chacun ayant une psychologie bien détaillée et un passé chargé. Les actions ne s’enchaînent pas, le rythme du roman est assez lent. Mais également rempli d’explications sur les raisons du réchauffement climatique, les manipulations gouvernementales et autres détails scientifiques extrêmement intéressants qui mis bout à bout nous angoisse et nous font grandement réfléchir quant à notre avenir et celui de la planète… D’ailleurs, il prend soin de ne jamais vraiment dater l’année où tous ces événements se passent. Il nous fait simplement comprendre que nous sommes plusieurs années, voire décennies, après nous, en se référant à la pandémie du Covid. Le plus inquiétant, je pense, c’est que tout ce petit agencement est complètement plausible. Une planète est tellement abîmée par l’Homme, que des changements climatiques importants interviennent et nous obligent à nous équiper toujours plus (tornades, fortes chaleurs…). Puis il y a cette apparition, complètement inexpliquée qui inquiète, mais redonne du souffle au monde. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais elle réunit le monde entier autour d’Elle et de son analyse. La vraie fin proposée par Maxime Chattam, ne donne aucune explication et nous permet de nous faire notre idée, de développer notre imagination en fonction de nos croyances et de nos inquiétudes aussi. Mais il connaît bien ses lecteurs et le goût amer que peut laisser une fin ouverte. Il nous donne donc la possibilité de lire un dernier chapitre nous donnant une explication tangible de cette chose, après une note explicative sur les raisons l’ayant poussé à terminer ainsi. J’aime beaucoup le principe de laisser le choix aux lecteurs. Par curiosité, je n’ai pas pu m’empêcher de lire ce dernier chapitre, mais finalement, j’aurais clairement pu me contenter de cette fin ouverte qui laissait tous les possibles !