Audrey3511- 07/06/2023

Sans plus pour moi. 😟

Quel long voyage. Un peu plus de 500 pages en format poche pour au final, éprouver un sentiment de frustration... Ah, que j'ai eue du mal à en venir à bout de ce roman. Pourtant, que j'étais emballée au début! L'ambiance japonaise traditionnelle me plaisait énormément. On était certes dans le flou - et ce, tout du long - mais on apprenait tout en même temps que Kaori, notre personnage principal. Cette dernière faisant partie d'une lignée de conteuses, vivant dans un monde où seul la tradition du ''Dit'' fait office de mémoire de l'humanité (je ne peux en dire plus...), puisque l'écriture est totalement interdite. Kaori vit avec sa grand-mère, éloignée de tout, apprenant la danse car son ''don'' de conteuse ne se déclenche pas. La jeune fille va donc se destiner à devenir danseuse... Et puis sa grand-mère va mourir, lui faisant hériter un rouleau de calligraphie, objet interdit et qui lui vaut la peine de mort si elle se fait prendre. Alors, que va-t-il advenir de Kaori? Pour sûre, elle va voyager loin, très loin... Son monde n'étant pas le seul qui existe. • Comme je le disais précédemment, nous apprenons tout en même temps que Kaori si bien que nous sommes souvent embrumé dans notre ignorance. Cela ne m'a pas particulièrement dérangé, jusqu'à à moment où j'ai vraiment trouvé le temps long, l'histoire manquait selon moi de rebondissements, d'addictivité, de rythme, je voulais en savoir plus, je voulais passer la vitesse supérieure mais c'est comme si on me coupait l'herbe sous le pied, comme si on me claquait la porte au nez, alors... Je me suis lassée. Je suis passée en mode robot pour lire la quasi-totalité de ce bouquin. La plume de l'auteure Émilie Querbalec m'a vraiment aidée à aller jusqu'au bout, j'ai aimé sa poésie, sa sensualité, sa façon d'écrire, ses mots glissaient tout seuls sous mes yeux. Mais il va de soit que cela ne suffit pas. Je me rends compte, qu'après avoir terminé ce livre, qu'après avoir mangé 500 pages, je connais que peu la narratrice de cette histoire, notre personnage principal, Kaori? Je ne me suis pas attachée à elle, ni à aucun autre d'ailleurs. Et comme je le disais plus haut, je suis frustrée. Frustrée, de cette fin. Frustrée, encore une fois, de ne pas avoir d'épilogue. Surtout après une telle aventure. En ce qui concerne la/les morales de l'histoire, c'était très sympathique mais je ne peux m'empêcher de me dire ''toutes ces pages pour ça ?". Je ne souhaite pas être trop dure, mais force est de constater que je suis passée à côté de ce fabuleux voyage qu'a vécu Kaori. Et j'en suis la première navrée. Cela me prouve également que je n'aime pas particulièrement la science-fiction, il est clair qu'il s'agit du sous-genre de l'imaginaire que j'apprécie le moins. Cela doit jouer pour beaucoup dans le fait que je n'ai pas accroché entièrement au récit. Je tiens également à signaler qu'il y a dans ce récit une scène en particulier qui peut heurter la sensibilité de certaines personnes - qui m'a heurtée car je n'étais pas au courant et que je me la suis prise en pleine figure. Cela devrait, aujourd'hui, être automatique d'annoter les avertissements de contenu pour celles/ceux souhaitant s'en informer. Ci-après donc, le Trigger Warning en question : [masquer]Scène de viol. [/masquer] • Pour conclure brièvement, si j'étais charmée au début par l'ambiance et que certaines choses m'ont quand même plus ou moins plu dans cet ouvrage, en particulier l'agréable plume de l'auteure, je suis totalement passée à côté comme si je vivais dans un autre monde, très éloignée de celui de Kaori, ou peut-être même que je n'en faisais pas partie du tout... Quoi qu'il en soit, je suis persuadée que ''Quitter les monts d'automne'' saura convaincre de nombreux lecteur-ices, ce que je ne peux que lui souhaiter.