PaulineBilisari- 25/04/2024

Les larmes, toujours 🤍

Voilà, je pleure encore, ma rengaine de chaque nouvelle année qui passe, accompagnée des mots de Virginie Grimaldi. Voilà, je pleure encore. Je vis encore. Parce que j’en suis encore capable. Parce que j’en ai la force. Parce que malgré le deuil. Malgré les entailles qui déchirent ma vie. Malgré la peine, le désespoir, je suis là. C’est ce que m’a rappelé ce roman. « Ça ne fait pas moins mal avec le temps. Ça fait mal moins souvent. » J’ai rarement lu mots plus justes à propos de tout cela. À propos de la mort. Ce mot tabou, secret, moche. Celui qu’on ne doit pas prononcer alors qu’il jonche nos vies. C’est un roman qui parle aussi d’Elsa. De Vincent. De leurs personnalités, leurs vies, leurs blessures. Et de cette relation qui se tisse peu à peu entre eux. Un livre qui parle d’écriture aussi, de ce sentiment d’imposture qui ronge. Qui parle avec beaucoup de justesse du métier d’écrivain•e, du monde de l’édition, et qu est-ce que j’ai été touchée. Il y a une intimité rare, chaque fois, glissée entre les mots entrelacés de Virginie. Il y a une grande pudeur aussi, une sensibilité à fleur de peau, qui accroche, érafle. Comment ne pas m’y perdre ? Comment ne pas fondre en larmes, encore ? Je n’ai pas encore trouvé de solution. Mais peut-être que je ne souhaite pas en trouver ? Peut-être que je souhaite rester encore et encore bouleversée par les mots de l’autrice qui m’offre chaque année le souffle de vie qu’il me manque par moments ? On m’a dit une chose très juste, à la fin de ma lecture de « Plus grand que le ciel », alors que je faisais mon retour vidéo en larmes. Cette personne m’a dit : « Quand je t'écoute parler de son roman, de tes larmes aussi, j'ai la sensation que tu te trouves. À chaque fois que tu la lis, tu te trouves. » Oui c’est exactement ça. Quand je te lis, Virginie, je me trouve. Chaque fois. Et c’est la plus belle sensation au monde. Merci pour ça. Merci pour ce roman. Merci pour tous les enfants sensibles, différents, tous les ados anxieux et terrifiés par le monde. Merci pour tous ceux qui ne trouvaient par leur place. On la trouve auprès de toi.