On retrouve dans ce récit des éléments communs à d'autres romans de Roth : le narrateur Zuckerman-l'écrivain à Newark et le quartier de Weekahic. On y retrouve aussi des thèmes chers à l'écrivain américain : l'importance du corps ; santé et maladie, puissance et vulnérabilité, jeunesse et vieillesse ; la famille, l'identité juive, le racisme ; le superficiel, les lieux communs, les apparences opposés à la mélancolie, la douleur, le désarroi, le deuil ; les destins individuels dans l'histoire américaine ; l'histoire, la mémoire.
L'humour, contrairement à d'autres romans de Roth, est ici quasiment absent : la critique sociale y gagne en férocité, le livre étant une description sans concessions de la déliquescence de la société américaine et de ses valeurs, et donc une critique de nos sociétés occidentales.
Le style d'écriture est dense, allant dans les détails sans perdre de vue l'ensemble : il y a comme un noyau à atteindre après avoir soulevé patiemment les différentes pelures qui l'enserrent, ce que fait Roth avec grand art.
Un grand roman américain de la fin du XXème siècle.
Le feu à la maison
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