Une violence sourde imprègne ce monologue. Installé dans une région en retard, que le progrès n'a pas encore atteint, semblable à sa région d'origine, habitée de gens durs et froids, grossiers et abjects, le narrateur raconte comment il a choisi puis subi l'isolement, comment la folie le guettait, jusqu'au jour où un couple de suisses lui est présenté chez un agent immobilier de ses connaissances.
Cette rencontre va le sauver croit-il. La femme de qui il se sent proche, une étrangère, l'accompagne dans ses promenades en forêt, elle lui explique l'incompréhensible, le mécanisme du couple, sa solitude à elle. Mais comprendre c'est déjà prendre ses distances. Au final le constat s'impose, semblables ils sont deux êtres perdus, complètement détruits, déçus de la société humaine, pour qui aucun refuge n'est possible, que la haine guette.
Dans les méandres d'une phrase tourmentée, Thomas Bernhard trace un chemin jusqu'à l'éclat de la nuit la plus noire.
Le mot de la fin
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