Camus exalte l’homme face à tout ce qui l’écrase et méprise l’éternité promise à l’issue de ce monde déraisonnable. L’absurde est à la croisée des chemins du rationnel et de l’irrationnel car l’homme absurde connaît les limites de la raison humaine. Il naît de cette « confrontation de l’appel de l’homme avec le silence déraisonnable du monde » une conscience, dont la sensation de liberté éveille des passions et un sentiment de révolte face à ce qui oppresse et abime la condition humaine. Camus fait de l’acceptation de l’absurde par l’homme la condition d’une vie heureuse, car tous ceux qui essaient en vain de le résoudre s’en remettent à Dieu ou à une espérance vaine. Le suicidé emporte l’absurde dans sa mort qui scelle le destin absurde par sa réponse fatale. Le résigné emporte donc avec lui sa quête désespérée de réponse à l’absurde en y trouvant sa réponse dans le suicide. L’homme absurde exalte sa liberté grâce à sa conscience et sa clairvoyance. L’absurde est le contraire de la résignation. L’homme absurde et révolté meurt pour ses idées, contrairement au résigné qui se suicide dans dans sa quête irrationnelle de sens.
Acceptation de l’absurde: un rempart au suicide?
9aiment∙1commentaire
Dalva Lib'
Ça c'est un bel avis ! Merci !
1660 jours
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