Springer67- 05/11/2020

Déconstruction du féminisme intersectionnel

L’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas qu’un changement pour une catégorie, les femmes ; c’est la société tout entière qui est changée, raison pour laquelle les résistances sont si tenaces et empruntent tant de déguisements. Le féminisme intersectionnel a pour projet de décrire, analyser et combattre en même temps plusieurs oppressions et dominations, notamment de sexe de classer et de race. L’intersectionnalité qui prétend dire le croisement, la superposition, la simultanéité, l’imbrication aboutit en fait à une fragmentation et à une hiérarchie des analyses et des luttes. Rapidement, la focale se place dur l’un des termes, la race le plus souvent, aux détriments des deux autres et cède le pas rapidement à l’antiracisme ou l’anticapitalisme. L’intersectionnalité aboutie à une secondarisation de l’émancipation de la femme. Voilà toute l’ambiguïté de l’intersectionnalité qui sous couvert d’articulation instaure une hiérarchie. Evidemment en France la situation des femmes est bien meilleure que dans d’autres pays cependant des inégalités persistent, inégalités que certains tentent de masquer en ignorant la différence entre le formel et le réel, lois et droits, essentiels, ne se traduisent pas en un instant dans la vie quotidienne. Féminisme intégral (constitué dans la foulée des mobilisations contre le mariage pour tous par de jeunes catholiques de droite), qui se veut un retour au monde d’avant à savoir la femme vue par le prisme unique de la maternité mais se cachant derrière an antilibéralisme, écologique et féministe, vision hyper réactionnaire.