Flow. Vol. 1

Dans Flow, Urushibara nous plonge dans un univers où coexistent des phénomènes appelés "Flows", des événements à la fois naturels et surnaturels frappant aléatoirement et capable de prendre toutes sortes de formes. Ces Flows, bien qu'ils tendent à disparaître d'eux-mêmes après un certain temps sans laisser de conséquences majeures, jettent le chaos de manière temporaire et intrigante. Le récit suit Chima Kondô, envoyée par la mairie pour travailler chez Hirota Flow, une petite entreprise spécialisée dans l'évaluation de ces phénomènes, dirigée par Hirota et son chat Shachô, qui ont pour mission de déterminer l'origine et la durée potentielle d'un Flow afin d'y mettre fin lorsque cela est possible. Dès le premier volume, la série installe un schéma narratif captivant, où Chima, Hirota, et Shachô sont confrontés à une série de Flows mystérieux et variés, allant d'un carrefour dont le nombre de rues augmente mystérieusement à un cerisier fleurissant hors saison, ou encore à des disparitions inexpliquées. Urushibara déploie une originalité fascinante dans la conception de ces phénomènes, alliant étrangeté, amusement, inquiétude et potentiel dramatique, tout en variant suffisamment les ambiances pour maintenir l'intérêt. L'autrice excelle dans la mise en scène des paysages, une passion déjà évidente dans ses travaux précédents. Flow permet à Urushibara d'explorer des décors urbains enrichis d'une touche surnaturelle, démontrant une fois de plus sa capacité à fusionner nature et imagination dans des scènes visuellement captivantes. Ce cadre plus urbain n'empêche pas l'autrice de s'adonner à sa fascination pour les paysages, qu'elle enrichit ici d'une dimension surnaturelle, permettant une expansion créative remarquable.

C'est sur un coup de tête que je me suis lancée dans ce manga (j'adore le titre... ^^'). Et je ne regrette absolument pas, ce fût finalement une jolie découverte. C'est un tranche de vie assez spécial puisque des « flows » altèrent la réalité, la transformant parfois d'une façon... Un peu étrange. Ces derniers sont souvent, mais pas toujours, le fruit des émotions ou des pensées de quelqu'un. Et pour régler le souci des « flows », quoi de mieux qu'une équipe composée d'un homme tête en l'air mais très doué dans son domaine, d'un chat très mignon qui a du flair et d'une femme, nouvelle venue dans l'entreprise "anti-flow", qui a bien 35 ans sous ses airs de jeune adolescente (cf. le résumé qui spoil la raison)... Les appels à l'aide s'enchaînent, nous embarquant dans des affaires - à chaque chapitre - au rythme plutôt nonchalant. Le récit, dans un premier temps, m'a donc légèrement ennuyée. Je dois bien avouer avoir eue du mal à m'immerger de cette lenteur, sans vraiment savoir où souhaite nous emmener la mangaka (je ne le sais donc toujours pas, haha)... mais, c'est charmée que je referme les dernières pages de ce tome 1. Il faut croire que le dernier chapitre a eue raison de mon petit cœur. Les illustrations quant à elles sont à mes yeux très jolies. Les traits délicats ajoutent sans aucun doute un plaisir indéniable à la lecture. Sans oublier qu'il s'agit là d'une courte saga terminée en 3 tomes : parfait pour s'accorder une petite pause livresque tranquille et sympathique ! Ayant bien aimé la duologie « Underwater, le village immergé » de la même mangaka, je compte bien donner sa chance à la suite de « Flow ».

J'ai bien aimé l'idée, et le fait que c'était une série en 3 tomes, et j'ai tenté l'expérience. Je ne regrette pas mon achat, j'ai aimé les dessins, l'ambiance, le thème, l'univers, les petites histoires (c'est une séquence d'enquêtes pour diagnostiquer et éliminer les "flows", avec une trame de fond)... J'ai pris beaucoup de plaisir à le feuilleter, une tranche de vie sans trop d'enjeu et très paisible. J'ai hâte de lire la suite !!

Un expert, une victime et un chat affrontent d'étranges phénomènes qui modifient l'espace-temps. Étrange et mystérieux. On les suit dans leurs enquêtes avec curiosité et empathie. Vivement la suite !