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Résumé
Yasujirô Ozu est un des plus grands cinéastes au monde. Son oeuvre est unique et touche, comme certains le disent, à un « au-delà » du cinéma. Comment cet homme en est-il venu à créer une oeuvre cinématographique si forte à la portée si universelle ? La réponse est peut-être dans le journal quotidien qu'il a tenu toute sa vie, où, entre notations laconiques, inspiration poétique et expression de ses émotions et pensées le plus souvent sarcastiques, se révèle un être de chair et de sang d'une rare sensibilité et intelligence. Dans ces Carnets défilent l'insouciance de la jeunesse et la fascination pour les comédies américaines « sophisticated » des années 30, l'expérience de la guerre et de ses horreurs (1938-1939) puis enfin, la maturité et l'accomplissement d'une oeuvre exceptionnelle (années 50-60), avant que la mort ne vienne (1963). Ozu ne s'est jamais laissé enfermer dans aucune convention (il ne s'est jamais marié... !), contrairement à ce que laissent parfois penser ses films d'après-guerre dont le thème, entre mariages et deuils, est la famille japonaise et ses rites. Aucune forme de conventions ni sociales, ni cinématographiques n'a eu raison de lui. Ozu s'est toujours voulu libre. Un libre penseur hédoniste et libertaire obsédé par une seule chose : son art, son travail de cinéaste. En effet, c'est à travers son filmage (que beaucoup d'ouvrages dans le monde entier ont brillamment analysé) qu'il se révèle ni japonais, ni occidental, mais tout simplement... OZUIEN ! C'est dans une traduction intégrale, révisée et augmentée par rapport à la version parue en 1996, que la pensée « ozuienne » s'offre aujourd'hui au lecteur. La magnifique préface, écrite à l'époque par le cinéaste Alain Corneau, a été conservée. Oui, Ozu vibre ici de tout son être !