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Résumé
La Montagne de l'Âme, le roman qui a valu à GAO sa notoriété et son prix Nobel, est désormais un classique de la littérature universelle. GAO entraîne le lecteur dans un vertigineux voyage initiatique à travers la Chine des années 1980, entre tradition millénaire et vestiges de la Révolution culturelle.
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3 avis sur ce livre
- Lea passion livres- 28/07/2024Où est cette montagne ?!Je n'étais pas du tout habituee à ce genre de littérature. Je voulais voyager et me voilà servie. Si le réponse géographique de cette mystérieuse montagne reste flou, c'est très certainement parce que le voyage est plus important que sa finalité. Je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi, mais de sûr certains passages ont vraiment raisonnés en moi. Nous sommes dans un roman qui cherche la quête d'un sens. La quête d'un objectif qu'on ne peut que caresser du doigts. Mais un roman qui nous en apparend plus sur la complexité d'une âme.00
- Kafkaesque- 01/05/2022Citations« Aujourd’hui, tu ne sais pas quelle impulsion t'animera demain, toi qui as bien appris tout ce qu'il te faut apprendre, que vas-tu encore rechercher ? Arrivé à l'âge mûr, ne devrais-tu pas vivre tranquillement, t'acquitter sans te presser de ta tâche à un poste ni trop bas ni trop élevé, jouer ton rôle de mari et de père, t'installer un nid douillet, garder à la banque un peu d'argent qui fructifierait au fil des mois et qui te laisserait un peu de bien une fois retirés les frais pour la retraite ? » (p. 20-21) « Dans mon entourage, on m'enseignait que la vie était la source de la littérature et que la littérature devait être fidèle à la vie, fidèle à sa vérité. Et ma faute, c'était justement de m'être écarté de la vie, d'être allé à l'encontre de sa vérité. La vérité de la vie ne ressemble pas à son image extérieure. La vérité de la vie, c'est-à-dire la nature de la vie, doit être telle qu'elle est et non autrement. Si je me suis écarté de cette vérité, c'est parce que je n'ai exposé qu'une série de phénomènes de la vie qui ne peuvent pas, bien sûr, la refléter correctement. Le résultat est que je n'ai fait que m'engager sur une fausse route en déformant la réalité. » (p. 25-26) « La vérité n'existe que dans l'expérience et encore seulement dans l'expérience de chacun, et même dans ce cas, dès qu'elle est rapportée, elle devient histoire. Il est impossible de démontrer la vérité des faits et il ne faut pas le faire. Laissons les habiles dialecticiens débattre sur la vérité de la vie. Ce qui est important, c'est la vie elle-même. Ce qui est réel, c'est que je suis assis à côté de ce feu, dans cette pièce noircie par la fumée de l'huile, que je vois ces flammes dansant dans ses yeux, ce qui est vrai, c'est moi-même, c'est la sensation fugitive que je viens d'éprouver, impossible à transmettre à autrui. Dehors, le brouillard est tombé, les montagnes sombres se sont estompées, le son de la rivière rapide résonne en toi et ga suffit. » (p. 30) « J'étais un peu inquiet à l'idée que je ne pouvais guère communiquer avec les autres. Je savais qu'à leurs yeux, je n'étais qu'un voyageur poussé par la curiosité. Pourquoi, au fond, étais-je venu dans ces montagnes ? Etait-ce pour expérimenter la vie dans ces camps de recherche scientifique ? Quel sens avait ce genre d'expérience ? Si c'était seulement pour fuir les difficultés que je rencontrais, il y avait un moyen encore plus facile. Peut-être pensais-je découvrir une autre vie ? M'éloigner le plus possible du monde terriblement ennuyeux des humains. Puisque je fuyais le monde, à quoi bon communiquer avec les hommes ? Le vrai tracas venait de ce que je ne savais pas ce que je cherchais. Trop de réflexion, de logique, de sens ! La vie elle-même n'obéit à aucune logique, pourquoi veut-on en déduire sa signification avec logique ? Et puis, qu'est-ce que la logique ? Je crois que je devrais me détacher de la réflexion, car de là vient mon mal. » (p. 79) « La vie, c'est quelque chose d'admirable, a-t-il déclaré, absolument un phénomène de hasard. On peut calculer le nombre de possibilités existant dans l'ordre des chromosomes, mais les chances qui s'offrent à un nouveau-né, peut-on les prévoir ? » (p. 109) « A la surface silencieuse de l'eau, même les oiseaux aquatiques ont disparu. Imperceptiblement, les eaux brillantes commencent à s'obscurcir. A partir des touffes de roseaux, se répandent les couleurs du crépuscule, un air frais monte sous mes pieds. Je suis transi. Ni stridulations de grillons, ni coassements de grenouilles. Peut-être est-ce là enfin cette solitude originelle dénuée de sens que je recherchais. » (p. 162) « La difference entre le roman et la philosophie vient de ce que le roman est une production de la sensibilité, il plonge dans un mélange de désirs les codes des signaux arbitrairement construits, et, au moment où ce système se dissout et se transforme en cellules, la vie apparaît. On en voit alors la gestation et la naissance, ce qui est encore plus intéressant que les jeux de l'esprit, mais, comme la vie, il ne répond à aucune finalité. » (p. 424) « Ne pas avoir de but, c'est aussi un but, et le fait de chercher, c'est aussi un objectif, quel que soit l'objet de la recherche. Et la vie elle-même n'a, à l'origine, aucun but, il suffit d'avancer, c'est tout. » (p. 459)00
- Hoshanna- 28/08/2020Fascinante Chine ancienneJ'ai découvert l'auteur avec ce livre. Le style est très beau, assez descriptif ; tant mieux, vu la beauté majestueuse des paysages décrits. La description de cette nature grandiose — le narrateur erre dans la campagne chinoise, visitant différentes provinces — ainsi que des villages, de la culture des différents peuples et des traditions confère au roman une aura et une ambiance captivante.00
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