Le château des animaux. Vol. 2. Les marguerites de l'hiver

La révolution se prépare. Elle sera pacifique, même si tout le monde n'est pas d'accord et si la violence du pouvoir en place ne laisse que peu de solution. On est totalement absorbés par l'histoire et la tension est palpable à chaque instant. Les planches sont toujours aussi magnifiques et la violence va crescendo. Un vrai coup de cœur. Un bijou de bande dessinée et une ode à la résistance. Magnifique

C'est maintenant l'hiver au château et il est aussi rigoureux que l'est la tension qui nous habite tout au long de ce volume 🙀 Miss B. et César, conseillés par Alézar, entendent bien réussir à obtenir une première victoire, sans aucune violence, sur Silvio et sa milice. Comment rompre le cycle de violence et d'oppression d'une dictature sans en passer par les armes? Comment accepter de subir l'injustice sans vouloir se venger? Être prêt à mourir mais pas à tuer pour une cause est-il suffisant ? A travers cette histoire, Xavier DORISON nous amène à nous poser ces questions en tant qu'observateur.ice extérieur. Au final, c'est un suspense haletant qui nous assaille et nous donne envie de se jeter sur le troisième volet du Château des animaux.

Un second tome aussi prenant et majestueux de par le graphisme et le choix des mots ! Quand la révolution tente de s'élever par tous les moyens tout en luttant contre la violence et l'ordre établi et avec toute la difficulté de rester juste ! Une histoire sortie du fin fond d'une campagne inconnue qui aurait toute sa place ici et ailleurs aujourd'hui et demain... Lisez et ressentez !

L’aventure et la lutte continuent au château. Entre apprentissages des luttes et stratégies politiques, les animaux nous donnent une leçon de politique, de lutte contre l’autoritarisme et de quête de droits et libertés. Je suis fan et je me lance immédiatement dans le tome 3.

Loin d'être un expert en BD malgré que beaucoup d'entre elles aient nourri mon enfance, je ne peux qu'être abasourdi devant tant de talent déployé pour conter un tel propos, rempli d'intelligence et de nuances. Car si cette fable nous plonge au coeur d'une révolte contre le totalitarisme, les planches qui la composent s'enfoncent davantage dans des décors splendides, aux dimensions parfois grandioses, aux traits et aux couleurs embrassant les émotions propres à chaque animal sans jamais les humaniser. Les réactions des personnages, leurs réflexions et leur mise en abîme sont travaillées à leur juste valeur et chaque place qu'occupe chaque animal dans cet échiquier de survie, de lutte ou d'abnégation est dessinée avec un point de vue moderne et remarquable, où l'évolution de certain(e)s pourront parfois surprendre. Vous serez donc enfermé dans ce château, où les spectres de nos luttes humaines (et pas forcément les plus citées de notre Histoire) hanteront ses murs, dans une atmosphère palpable, sanglante et sidérante et vous n'aurez plus -du tout- envie de retourner dans notre monde pré-apocalyptique où l'Homme est seul acteur de réflexion.