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Résumé
L'Escalier en spirale est un livre de transition : à près de 70 ans, Yeats contemple sa vie passée, multipliant les échos avec les recueils précédents ; mais aussi, sentant monter en lui une révolte irrépressible contre la vieillesse qui vient, il tente et réussit un ultime renouvellement de son art, au prix d'une remise en question qui aboutira aux Derniers poèmes, posthumes. Ce livre dont la genèse fut longue (de 1922 à 1933) contient quelques-uns des poèmes et des cycles les plus célèbres de Yeats, dont plusieurs sont traduits ici en français pour la première fois, comme les chansons intitulées « Paroles à mettre en musique (peut-être) ». Le poète les a ordonnés de telle manière que les souvenirs des lieux marquants de sa vie aient pour contrepoint l'évocation d'une série de lieux idéaux : ainsi le célèbre poème intitulé « Byzance » est-il moins une rêverie sur l'héritage byzantin qu'une préparation à la mort. L'ésotérisme de Yeats change ici de nature : sans se préoccuper de trouver des explications aux rêves qui le hantent, il laisse son imagination se déployer en visions fantastiques, et bâtir une sorte d'« éloge de la folie » en réponse aux troubles de l'Histoire. Les poèmes de L'Escalier en spirale imposent ainsi au fil des pages la souveraine évidence de leur imaginaire. Ce septième et dernier volume achève la première traduction complète en français de la poésie de W. B. Yeats (1863-1939).