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Résumé
Par quelles voies assurer la supériorité sociale du clergé dans la France du XIVe siècle ? Depuis l'appui au roi contre les prétentions théocratiques du pape, en 1302, jusqu'à la soustraction d'obédience à Benoît XIII, en 1398, les évêques, abandonnant celle d'un pouvoir féodal localisé, font le choix d'une intense insertion dans la société politique du royaume. À côté de l'argent et parfois du sang versés, ils offrent à la monarchie nationale les cadres humains, institutionnels et théoriques nécessaires à son édification quelque peu chaotique. Ils ne relâchent cependant rien de l'effort d'encadrement juridictionnel et sacramentel des fidèles, développé par leurs prédécesseurs. De la tension entre le diocèse et le royaume, dans la situation paradoxale d'une papauté d'Avignon largement sous influence française, naissent un rétrécissement des horizons et un approfondissement des présences qui constituent les fondements du gallicanisme. Mettant en avant certaines figures., mais cherchant surtout à prendre en compte un maximum d'individus dans une prosopographie quantifiée, ce livre voudrait mieux saisir le rôle de l'Église dans la construction de l'État royal.