Défaite des maîtres et possesseurs

Une espèce humanoïde est arrivée discrètement sur Terre. Après un long moment d'observation, ils prennent possession de notre planète aidés par un virus qu'ils ont involontairement transporté qui decime une bonne partie de la population. Le reste est soumis grâce à leur supériorité. Un rapport de domination s'établit alors avec cette nouvelle espèce. Les Hommes sont alors répartis en trois catégories : les Hommes de travail, de compagnie et d'élevage. Les pages décrivant les conditions d'élevage et d'abattage sont une d'une rare souffrance. Vous l'aurez compris, il s'agit d'un livre miroir où tout ce qui nous choque dans le comportement et le discours de cette espèce dominatrice n'est en fait ni plus ni moins que ce que la nôtre fait subir aux espèces de la planète. L'historie est racontée par un membre de cette nouvelle caste supérieure membre d'un comité d'éthique qui s'interroge sur la façon dont il faudrait vivre avec les humains. Il faut dire qu'il s'est profondément attaché à son humaine de compagnie Iris, qu'il a sauvé des abattoirs. Ne tombant dans un cliché d'une histoire d'amour interdite, l'auteur va bien au-delà avec cette histoire de réflexion autour de notre capacité de partage, d'empathie. Les pages consacrées au débat dans leur Assemblée pour une loi plus égalitaire sont cyniques à souhait car le reflet exact de la situation actuelle. Le livre interroge, choc mais à bien y réfléchir, n'est ce pas nous qui devrions nous interroger?

Bonsoir, je viens vous présenter ma dernière lecture, dérangeante, déroutante mais passionnante. Ce n'est peut-être pas tout à fait un roman SF... mais un coup de ❤️, ça c'est sûr ! La Terre a été colonisée par des extra-terrestres. L’un d’eux Malo cherche par tous les moyens un bracelet d’identification pour son humaine de compagnie, Iris. En ces temps là, les hommes sont divisés en trois catégories, le bétail, l’esclave et l’objet de compagnie. Le dominant devient à son tour le dominé, pas à la façon dont l’écrit Pierre Boule dans La Planète des Singes, mais d’une manière plus réfléchie, pas par esprit de conquête mais pour le sauvetage de la planète. La voix de Malo résonne comme un plaidoyer pour le respect de la nature, l’environnement, contre la folie dévastatrice de l’homme sur le règne animal, le dérèglement climatique et ses conséquences. Méfiance, méfiance, une intelligence supérieure repose peut-être en un lieu reculé, tapie dans l’ombre… dans l’attente de la conquête de notre Terre pour le meilleur des mondes.

Comment comprendre la souffrance des animaux ? Simplement en ce mettant à leur place. C'est ce que fait cet auteur. Il a choisi de remplacer les animaux de compagnie, d'élevage et de travaille par des hommes gouvernés par des êtres supérieurs. Ce livre peut sembler choquant par moment car oui avoir l'image d'humains enfermés dans des micros cages, vivant dans leurs propres excréments... Tout ceci semble horrible. Et pourtant n'est-ce pas ce que vis des milliards d'animaux ? Bref je recommande vraiment cette lecture qui n'est pas facile émotionnellement et dans l'écriture. Mais elle en vaut le détour !