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Résumé
Bien avant l'effort proprement théorique pour analyser les problèmes de la traduction à la lumière de la linguistique, Larbaud fut, au XXe siècle, le premier à reconnaître une dignité littéraire au métier de traducteur - en connaissance de cause, puisqu'il a lui-même traduit nombre d'ouvrages désormais classiques. Après avoir retracé la carrière de saint Jérôme, traducteur de la Bible et «patron» des traducteurs, Larbaud traite de ce métier qu'il appelle un «art», dans tous ses aspects, professionnels, littéraires et techniques, avec un même bonheur de style et d'ironie, qu'il aborde les questions - qui ne sont jamais seulement pratiques - de la ponctuation, des citations, des archaïsmes, etc. ou, celles, plus directement littéraires, du statut respectif de l'original et de sa prolongation, de sa vie tout simplement, en traduction, ainsi que celles plus vastes de l'histoire de la réception littéraire. L'ouvrage de Larbaud ne s'adresse pas seulement aux traducteurs spécialisés ou aux théoriciens austères, mais tout autant aux lecteurs fervents qui découvriront l'ampleur des problèmes posés par ce cas particulier et non pas marginal de l'écriture.