Les dévorés

Noël 2018. Alors que le mécontentement gronde en gilet jaune aux quatre coins de la ville, Clermont-Ferrand est secouée par deux meurtres d’une violence rare. Les pistes sont maigres: une femme mystérieuse, une berline noire, des enfants effrayés par des inconnus... Simon Magny, journaliste à l’Eclair quand il n’arpente pas les sites de rencontres, se lance sur la piste du prédateur avec son collègue Martin. Les deux hommes se retrouvent happés par une enquête qui les dépasse... Il y avait du bon, voire du très bon dans ce polar de Thibaut Solano. Le décor est planté avec talent: la ville, la région, les Puys, le marché de Noël, la colère de la « France d’en bas », la misère affective sur Tinder... Il y a une vraie authenticité dans la plume de l’auteur et on sent qu’il avait à coeur d’ancrer son récit dans la vraie vie. Ceci dit, ça n’empêche pas l’intrigue d’être bien rythmée et les chapitres ont défilé sans que je ne m’en rende compte: j’ai terminé le bouquin en deux jours seulement! Certain.es de mes co-lectrices ont été déçu.es par une fin un peu évasive mais pour moi, ça n’était pas le souci principal. Parce que, oui, il y a un gros bémol: les personnages. Impossible de m’attacher ou de ressentir un semblant d’empathie pour qui que ce soit. Les hommes, prioritaires, sont vulgaires, machos, passent leur temps à picoler ou à reluquer la greluche. Les femmes, très secondaires, sont transparentes, réduites à des physiques et à faire de la figuration. L’auteur cherchait-il vraiment à dénoncer à travers ces personnages à la limite du « nice guy » cher aux incels? Pourquoi, dans ce cas, inclure une histoire de harcèlement abordée comme une section commentaire de BFMTV? Vous l’avez compris, cet aspect a fini par gâcher ma lecture et j’en ressors donc mitigée. C’est dommage, parce que le roman avait vraiment un potentiel de fou.

Les Dévorés de Thibaut Solano est un roman policier captivant qui se déroule à Clermont-Ferrand. L’histoire commence avec la découverte du corps d’un homme dans le coffre d’une voiture et la disparition d’une fillette lors d’un marché de Noël. Le journaliste Simon Magny mène l’enquête, nous plongeant dans une série de rebondissements et de tensions croissantes Cependant, je regrette que certaines pistes, comme celle du folklore régional avec la bête du Gévaudan, ne soient pas plus exploitées. De plus, j'ai trouvé la fin du roman un peu précipitée et laisse certaines questions sans réponse. Malgré cela, l’atmosphère oppressante et haletante du livre, ainsi que la personnalité attachante de Simon Magny, sont des points forts qui ont rendu ma lecture agréable. En résumé, Les Dévorés est un bon polar avec une intrigue bien ficelée et des personnages profonds. Si tu aimes les romans policiers avec des enquêtes complexes et des personnages humains, ce livre pourrait te plaire ! Est-ce que tu as déjà lu d’autres livres de Thibaut Solano ?

C’est une lecture que j’ai beaucoup aimé, rythmée, très scénarisée. On sent la plumé journaliste dans ce roman. L’histoire nous tient en haleine, on est à Clermont Ferrand dans une ambiance pesante avec ces crimes inexpliqués. Le journaliste enquête. Tout tient la route, l’auteur nous embarque avec lui dans cette histoire sombre. Gros bémol pour la fin qui m’a déçue. J’ai trouvé que tout retombait comme un soufflé, d’un coup. Mais peut être juste parce que ce n’est pas la fin que j’avais imaginé. C’est quand même une très bonne lecture notamment grâce au style de l’auteur. J’ai d’ailleurs très envie de lire ses autres livres #lesdisparues et #lavoixglacante et bien sûr les noyes du Clain.

Plusieurs meurtres et disparitions inquiétantes viennnent troubler la vie des habitants de Clermont-Ferrand. Les témoins s’accordent par contre tous sur un point: quelqu’un rôde toujours près des faits divers dans une voiture noire. Simon, journaliste, décide alors de s’emparer du sujet afin de dévoiler la vérité au grand public. Autant vous le dire tout de suite je ne suis malheureusement pas convaincue par cette lecture. Même si l’enquête en elle-même reste intéressante, je trouve qu’elle se perd complètement au milieu d’autres sujets et dialogues qui n’apportent rien à l’histoire. On a vraiment l’impression que tout part dans tous les sens plutôt que de se concentrer sur l’essentiel & à force, toutes ces longueurs m’ont fait décrochées de l’intrigue principale. Je conçois que l’auteur ait voulu semer le doute dans l’esprit du lecteur en multipliant les fausses pistes afin de l’embrouiller jusqu’à la dernière page, mais personnellement j’ai trouvé que ça alourdissait le rythme plutôt que de le rendre haletant. On ressent malgré tout la paranoïa et la tension monter au fur et à mesure que le dénouement approche. Par ailleurs, je regrette le manque de crédibilité des protagonistes. Ils sont journalistes mais agissent finalement comme des policiers !? Et des journalistes-policiers carrément vulgaires et portés sur l’alcool… Vous l’aurez compris, je n’ai pas accroché avec les personnages non plus. En résumé je suis passée à côté de ce roman malgré un début prometteur et une enquête noire qui aurait pu me plaire.

J’ai adoré ce polar alors que ce n’est pas le type de lecture que je préfère ! La qualité d’écriture est très fluide et agréable, l’enquête bien menée et l’issue inattendue, et en tant que clermontoise j’ai apprécié tous les détails qu’il y avait pour identifier ma ville, on s’y croyait presque !