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Résumé
« Que pourraient-ils comprendre si on leur rapportait mes monologues avec la mère du grand fatigué, ce Christ qui n'en peut mais. Qui très tôt m'a abandonnée comme il a abandonné toutes celles de Malaga, de Grenade et dans le pays tout entier, toutes ces femmes qui me ressemblent, m'ont ressemblé. Chaque jour je vis avec elles, je les porte en moi comme on porte un enfant. Parfois, lorsque ma fatigue est trop grande, que les souvenirs me font mal, il me semble que mon vieux ventre s'arrondit, que je vais les mettre au monde, en un seul cri, toutes ces femmes, ces filles, et puis je me dis qu'on n'accouche pas de ses peines, qu'on n'en finit jamais avec elles, alors je pleure. » Poursuivant l'entreprise de remémoration débutée avec La Nada, Tardif trace ici le portrait sensible de proches qui ont survécu à la Guerre d'Espagne, ce « chien noir » qui les a marqués pour toujours et, avec eux, leurs descendants.