Partir

C’est la distance entre Tanger et l’Espagne. Partir à tout prix, fuir ce pays qui n’offre aucune perspective. Partir s’avère être un besoin profond, un besoin guidé par l’instinct, peu importe la mort, l’échec, il faut fuir le pays. Fuir le pays c’est devenir étranger, la désillusion s’installe. Plongée au cœur de destinées tragiques, nourries par l’espoir puis enterrés par le désespoir. Perte de l’identité, mépris, haine et vautours qui rôdent offrent un cocktail infernal à ceux qui décident de « brûler ». Le roman nous met face à une impasse. Pas entièrement convaincu par la narration mais le récit met en évidence des failles profondément humaines et intéressantes, déchirantes à explorer.

De jolis portraits de personnages qui fuient une ville par choix ou par obligation. On s attache à certains ; on s émeut pour d autres et on les admire tous. À lire absolument.

Facilement le livre le plus nul que j'ai jamais lu et pourtant j'en ai connu, des navets... Entre l'intrigue, les personnages très peu touchants, et le manque de style flagrant de l'auteur, ça a été un supplice du début à la fin. Tahar Ben Jelloun profite de la fiction pour révéler son côté pervers, et c'est oppressant. Alors que les personnages et les événements sont très peu décrits et manquent de profondeur, les scènes de sexe les plus sordides, elles, sont évoquées dans les moindres détails. Évidemment, elles n'apportent absolument rien au récit. J'étais enthousiaste à l'idée de lire un livre sur le sentiment d'exil des Marocains qui quittent leur pays. Au lieu de ça, j’ai eu droit à une diarrhée de mots de la part d'un romancier qui veut dire des choses juste pour les dire (et il ne le fait même pas finement !). En somme, j'aurais préféré être analphabète plutôt que de connaître l'existence d'un bouquin pareil. 0/5