Membrane

Ta-wei nous présente pendant 90% du livre un univers unique, un contexte précis plein de références et d'imbrication d'idées. Et ce de manière assez décousu, juste ce qu'il faut pour que le lecteur arrive à suivre tout en demeurant relativement égaré. Puis une fois le décor posé, l'auteur consacré les 10% restants à annihiler méticuleusement tout ce qu'il vient d'établir, laissant le lecteur seul avec mille et une interrogations. C'est un long parcours de questionnement sur l'identité, le genre, mais aussi et surtout la définition d'un "sujet humain" qui donne quantité de matière à réfléchir. Il peut être difficile de rester accrocher tout du long, mais le jeu en vaut largement la chandelle.