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Résumé
Complice des génies de son temps, la femme artiste est essentiellement, de l'Antiquité au XVIIe siècle, fille ou femme d'artistes. Peu à peu, elle utilise l'autoportrait pour sortir de l'anonymat. L'histoire de sa progressive prise d'indépendance vis-à-vis des hommes, avec une très nette accélération au XIXe siècle, est ici abondamment illustrée. Se référant à la symbolique forte d'Eve et d'Adam, l'auteur s'intéresse surtout au travail et au destin des artistes femmes sous un angle particulier qui consiste à les identifier comme produit de leur différence. Depuis leur état de muse et de modèle jusqu'aux débuts du féminisme, elles s'émancipent malgré les obstacles que leur tend une société bien pensante, misogyne, organisée par l'homme et pour l'homme. La passion les anime, amantes, confidentes, artistes, muses et modèles ; elle finit par triompher. Qu'aurait été l'art du portrait et des fleurs sous l'ancien régime, le plein air sous l'impressionnisme et les avant-gardes du XXe siècle sans elles, et sans eux, vaillants moteurs de leur perception ? Si un rapport fusionnel, extra ordinaire, s'installe entre Rodin et Camille Claudel, entre Modigliani et Jeanne, entre Niki de Saint-Phalle et Tinguely, notamment, c'est qu'il était inévitable, vital et nécessaire. L'art se nourrit d'émotions sublimes, rares et chères. Sublimes, les femmes artistes le sont, qui font toujours couler autant d'encre sur elles et leurs oeuvres. Rares et chères jusqu'au XXIe siècle, reléguées au second rand du marché de l'art. Qu'importe ! Les femmes artistes continuent de se battre pour avoir un jour offert à leur homme la fameuse pomme, dont elles défendront toujours l'idée à coups de couleurs, de crayons et de ciseaux.