Danse Macabre

Les recueils de nouvelles confectionnés par le King font partie de ce que je préfère. D’une part, parce que S.K y révèle clairement son potentiel imaginatif, et ce, sur tous les plans ! Certaines nouvelles (tous recueils confondus) prouvent que Stephen King est capable de traiter nombre de thèmes dont le drame et l’humour mais toutefois, encerclés bien évidemment de ce qui fait sa force : l’épouvante et l’horreur. Donc, il est nécessaire de se dire qu’un recueil de King n’est pas entièrement accès sur le genre pour lequel il est si reconnu. Certaines histoires atteignent le paroxysme de l’horreur « Kingueste » (comme « la pastorale », « les enfants du maïs » ou « poste de nuit »), du suspense avec « la corniche » ou « desintox, inc », hommage à Lovecraft avec « celui qui garde le ver », le pessimisme avec « une sale grippe », le fait divers avec « l’homme qui aimait les fleurs » et d’autres récits comme « le dernier barreau de l’échelle », plus axés sur le drame, l’émotion, vous flanquent carrément la larme à l’œil. Selon moi, le meilleur recueil du King car, très varié et imprévisible. Danse Macabre est un incontournable pour faire une connaissance plus approfondie, plus intime, de l’imaginaire dépourvu de frontière du Maître de l’Horreur.

Le premier recueil du King fournit sans doute ses meilleurs textes courts, bien plus mémorables et déjantés que ceux qui ont suivi. La peur et le dégoût sont toujours de mise avec Poste de nuit, ou bien Matière grise, qui ne font pas de cadeau par leur brièveté et leur brutalité. Plus que la douleur qui parcourt l'ouvrage, la sensation de répugnance est omniprésente : l'auteur sait nous faire grimacer et frissonner avec ces centaines de rats et cette masse informe dans le noir. On les touche, on les sent, on les entend, on les voit, en les lisant. Le tour est joué. Dans d'autres, je retiens aussi l'humour noir qui ne fait vraiment pas de mal, que ce soit sur le postulat (Desintox, Inc.) ou l'aboutissement (Comme une passerelle, Petits soldats). Après, chacun appréciera le degré de folie qui lui semble le bon, avec moi ne passent pas tellement La Presseuse, et surtout La Pastorale qui ressemble trop à une parodie de cauchemar. Plus positif, King prouvait ici d'une part qu'il n'avait guère besoin de surnaturel pour terrifier et surtout qu'il n'avait guère besoin de surnaturel tout court. Loin du registre horreur-angoisse dans lequel les ignorants l'enferment, il sautait déjà sur l'occasion de faire autre chose, grand bien nous fasse. Amertume, tristesse et tendresse se disputent dans Le dernier barreau de l'échelle, parenthèse désenchantée, et Chambre 312, conclusion finalement inévitable. Après avoir narré des meurtres, massacres, accidents, l'écrivain nous laisse sur une disparition en douceur, intimiste, accompagnée, touchante, à laquelle tout le monde pourrait aspirer. La plus banale et la moins effrayante à lire, la mort d'une maman sur son lit d'hôpital. Rien de surnaturel. Rien d'exceptionnel. Seulement un épisode qui n'a pas à s'inscrire dans le réel. Réel, ça ne l'est que trop.

Le livre avec lequel j ai découvert King ado, et j avais adoré la nouvelle Matière grise, le reste j avoue je ne m en souviens pas ! Une nouvelle qui n était pas sans me rappeler une autre tout aussi excellente "Air froid" de Lovecraft ❤

Lire un recueil de nouvelles est toujours pour moi un exercice un peu difficile, car j'ai besoin qu'un récit me laisse vraiment le temps de me mettre dans l'ambiance, chose que je trouve parfois difficile de ressentir avec des nouvelles. Mais c'est sans compter le savoir faire de King ! Ce recueil foisonne d'histoire plus folles les unes que les autres (y'en a même une ou je me suis demandé ce qu'il avait consommer en l'écrivant !), un recueil blindé de trouille, de détails glauque, mention spéciale aux nouvelles CELUI QUI GARDE LE VER, LES ENFANTS DU MAIS et LA PASTORALE (La Pastorale,je m'en rappellerai !), autant d'histoire dans l'ensemble très convaincantes et qui font lrut effet. Aucune ne m'a ennuyé, le recueil est fluide et se lit très vite. Un très bon moment passé en compagnie du King.

J'aime beaucoup le style de Stephen King et parmi les meilleurs se trouve Cujo selon moi. Mais je suis mitigée avec ce livre et je reste avec un goût de déception. Autant les premières nouvelles étaient vraiment bien (la meilleure est clairement "comme une passerelle" qui m'a vraiment laissé sans voix), autant la deuxième moitié a peu près est composée de nouvelles sans fond ou sans grand intérêt. Certains avaient une bonne base mais ce qui a été fait avec n'était pas au niveau des premières. Ce qui est dommage puisque j'ai donc fini le livre déçue alors qu'en regardant la liste des nouvelles, je me suis souvenue qu'il y en avait quand même un certain nombre de bonnes. Bien sûr, avis très personnel.