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Résumé
Que dire d'une mère parlant de «son petit» ? Et que dire d'une mère pleurant «son petit» décédé ? Que peut dire une mère qui a perdu son fils ? Peut-on encore parler, écrire ? C'est le défi qu'a relevé l'auteur de ce nouveau livre autobiographique, un douloureux défi. Le début est chaotique, comme après un tsunami, un tremblement de terre. La solidarité en place, rien n'efface le traumatisme. Mais il faut continuer à survivre, à surmonter... Le réflexe est de replonger dans le passé, comme pour continuer un rêve, comme pour chasser les démons du présent ; Sophie sort des photos, des bulletins scolaires, des dessins... ce n'est plus la maman d'aujourd'hui mais celle d'il y a 25 ans en arrière qui parle, commente, se souvient. Ce bain est à la fois chaud car les souvenirs restent magiques, avec le doux parfum de l'enfance heureuse, et froid, car l'enfant est devenu un adolescent toxicomane. La narratrice est la mère, en symbiose avec son fils, retraçant au présent les faits passés comme s'ils étaient récents, vivants. Le moteur de Sophie est double : l'espérance, petite chose épargnée de la boîte de Pandore, et l'amour... Lui, elle le donne en abondance aux autres, aux adolescents qu'elle aime et essaie toujours de protéger contre «la mauvaise» ; aux adultes démunis devant l'inconcevable : «mon enfant se drogue, comment l'aider et le sortir de cet enfer ?», à tous ses lecteurs aussi, inconnus, qui souvent lui écrivent... Mais elle avance surtout grâce à l'amour qu'elle reçoit en retour, celui de Christian, fidèle au poste, attentif, attentionné, attachant ; celui de sa famille, de ses nombreux amis, de ces élèves ou étudiants qui boivent respectueusement les messages, messages qu'elle délivre en se rendant encore dans les collèges, lycées... Et là, Lionel rejoint Gauthier : les deux frères réunis, la mère «désenfantée», d'où ce livre, suite et fin du premier... Véronique B.