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Résumé
Après la tragédie, la farce ! Des milliards de dollars ont été déversés au coeur du système bancaire mondial, mais pourquoi n'avoir pas employé ces mêmes forces pour éradiquer la misère du monde et conjurer la crise environnementale ? « Nous faut-il une autre preuve, demande (...)i(...)ek, que le Capital est devenu le Réel de nos vies, un Réel dont les impératifs l'emportent en despotisme sur les plus pressantes exigences de notre réalité ? » Analysant l'implosion soudaine de la sphère financière, (...)i(...)ek souligne, à la suite de Hegel, Marx et Marcuse, que la répétition de la tragédie sous forme de farce est parfois plus terrifiante que la tragédie initiale. « Le philosophe le plus dangereux d'Occident » passe au crible l'envahissante vision libérale du monde, cette idéologie qui nous fait croire en un lien naturel entre capitalisme et démocratie, se déguise sous les oripeaux libertaires du pseudo-esprit de 68 qu'elle a parfaitement intégré, et nous raconte des histoires semblables à la saga populiste, « humaine, trop humaine », d'un Berlusconi. À ceux qui se résignent à l'alternative entre un capitalisme « socialiste » à l'occidentale et un capitalisme « autoritaire » à l'asiatique, (...)i(...)ek rappelle qu'il existe une autre voie : il évoque la leçon de Lénine - « commencer à partir du commencement, encore et encore » -, questionne les thèses de Négri sur les multitudes agissantes au sein de la sphère sociale globalisée et considère la position de Badiou pour qui le communisme reste un ultime - et peut-être indépassable - horizon. Après la tragédie, la farce ! est un appel tonique aux forces de gauche pour qu'elles se réinventent.