Un été sans les hommes

Y a un truc que j'ai adoré dans ce bouquin parce que c'est si rare, c'est qu'on t'emmène pas quelque part. Attends, si si c'est vendeur ce que je dis ! En fait tu sais que Mia elle part rejoindre sa mère quelques temps parce que son mari l'a trompé, et qu'elle a besoin de repos. Et elle va partager de la poésie avec des adolescentes. Et elle va partager son temps libre avec les amies de sa mère. Peu d'hommes. Et en même temps son mari est au détour de ses pensées. Elle est sereine, puis s'envole dans une rage, puis repars dans la poésie. On partage les histoires des femmes qu'elle rencontre, leurs connexions. Son histoire à elle. Celle de sa fille. Et où on va ? Ben juste là en fait, ce livre est un carrefour, un moment entre les chemins. Il fait bon de s'y arrêter 💚

Une évènement assez banal, un homme quitte sa femme pour une autre plus jeune, qui occasionne à Mia, l'épouse abandonnée, une crise psychotique. Cet ouragan passé, une fois remise, elle s'installe dans le Minnesota pour deux mois près de sa mère. Durant son séjour, elle va enseigner la poésie à un groupe d'adolescentes, rencontrer sa voisine, les amies de sa mère et, notamment, Abigail dont le portait est jubilatoire. Un roman relativement court qui m'a semblé long par instant : trop de références littéraires, scientifiques et autres. Néanmoins, Siri Hustvedt transforme l'évènement banal qu'est la séparation de ce couple en un récit, certes décousu, mais émouvant au cours duquel on va assister au retour du calme dans la vie de Mia.