La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Les arméniens Quand on évoque les Arméniens, on pense Aznavour, chrétiens d'Orient, montagnes et mont Ararat, églises et monastères, génocide, contentieux avec la Turquie, problèmes avec l'Azerbaïdjan, et conflit du Karabagh. Mais l'on se rend vite compte des limites de nos connaissances. De ce peuple que nous croyons connaître, nous n'avons en réalité qu'une perception réduite et embrouillée. Écrit par une spécialiste de l'Arménie, tant de sa mémoire que de son actualité, ce livre a l'intérêt d'exposer avec clarté et originalité la situation présente du peuple arménien, d'en révéler franchement les diverses facettes, les débats qui l'animent, les combats qu'il mène, et les nombreux défis, souvent graves, auxquels il a à faire face. Faisant écho à la commémoration du centenaire du Génocide de 1915, ce livre est indispensable à ceux que son destin ne laisse pas indifférent. Céline Boyer, artiste photographe, a invité des personnes d'origines différentes à témoigner sur leurs ancêtres, leurs racines. La série de photographies Empreintes (publiée aux éditions Parenthèses en 2013) mêle le tracé cartographique de leurs origines au « portrait » d'une main à chaque fois unique. Emblématique, cette main personnifie la collection « Lignes de vie d'un peuple » centrée sur la vie réelle des gens. En couverture, la main de Marie, Arménienne : Marie, 57 ans, témoigne : « Je suis Arménienne de France, de père et de mère. J'ai 57 ans. Tchobanian, mon nom déjeune fille, vient de tchoban, qui signifie "berger". Papa est originaire de Stanos en Grèce. Jusqu'à mon entrée à la maternelle, je parlais arménien à la maison. J'ai toutes les sonorités en tête et je peux le parler. En famille, entre amis, le passé ne se racontait pas. Il se mettait de côté. Ce qui se parlait, c'était l'avenir, la fierté des enfants. J'ai hérité du poids du silence et de sa qualité aussi. Les émotions ont développé mes perceptions et mes sens. Les odeurs et les couleurs m'accompagnent et me nourrissent depuis toujours. Cela se retrouve dans tous mes plaisirs : la nourriture et la cuisine, les tissus et la couture, la laine et le tricot, les fleurs et les légumes de mon jardin. Sans mes mains, je suis perdue. Avec elles, je vis, je revis, je crée. J'ai hérité de la richesse infinie de la vie, de la passion et de la dignité fondamentale à chaque être humain. Je suis heureuse de vivre. Mes trois enfants sont mes lumières et ma fierté. Je serai bientôt prête pour un voyage en Arménie. Sûrement bouleversée et touchée par cette terre de mes ancêtres. »