Des noeuds d'acier

Sympa mais heureusement qu’il est court

Théo Béranger sort de prison. Dix-neuf mois de rapports humains violents et âpres, qu’il a passés concentré sur un seul objectif : sa libération. Son errance le mène au fin fond de la France, dans une région semi-montagneuse couverte d’une forêt noire et dense. Là, kidnappé par deux frères déments, il va replonger en enfer. Un huis clos implacable, où la tension devient insoutenable. Quelle claque ! Sandrine Collette, dont c’est le premier roman, nous en met plein les yeux. Elle nous offre un huis-clos oppressant et stressant. Un véritable voyage aux enfers et accrochez bien vos ceintures car la pression se fait de plus en plus forte, les coups plus violents, l'emprise de ces geôliers, aussi bien physique que psychologique, de plus en plus palpable, des scènes d'horreur bien présentes. Mais pas que ... parce que Théo a décidé de vivre coûte que coûte, d’endurer la bestialité de sa situation. Malgré les chaînes, la douleur, il tente d’analyser ses bourreaux et tenter de leur échapper. Durant de longues heures, dans le froid, la crasse, la faim, la soif, il va aussi réfléchir à ce qu’a été sa vie. Dans un style assez simple, mais redoutable et palpitant, l’auteur nous plonge dans le macabre, l'inimaginable et le sordide. Terriblement efficace et accrocheur, ce roman noir nous happe dès les premières lignes. Un récit dur, dérangeant, mais qui ne tombe jamais dans le sordide. Un roman magistral.