Six fourmis blanches

Ce qu'il y a de chiant avec Sandrine Collette c'est que si t'as prévu de faire un foot à 3h du mat entre Barbès et la Tour Eiffel et que tu commences son roman dès la première station de métro, tu vas tout de suite te mettre à appeler tes copains pour leur dire que c'est mort, t'as un autre truc sur le feu, une randonnée en haute montagne, un truc bien costaud avec guide du pays et tout. Et tout. Voilà, encore une autrice qui fait regretter de pas avoir lu ces premiers romans, du polar français qui remonte un peu le niveau. Nom de Dieu, quelqu'un peut dire à Pouy de nous faire une suite à Spinoza encule Hegel ? Nan parce que ... Rolala pardon. Concentration, concentration ... Six fourmis blanches, c'est deux histoires en une, PAF. Qui se rejoignent forcément vers la fin (hin hin). D'abord donc, tu suis l'histoire d'un petit groupe qui part en randonnée dans la montagne, à la neige, ambiance St Jacques la Mecque quand même, genre endurant mais bon enfant. C'est Lou (je vous jure j'ai pas fait exprès de prendre le bouquin) qui raconte. Elle est un peu reloue, genre j'ai vingt cinq ans et je suis chiante mais je m'assume. L'autre voix, c'est Mathias, un sacrificateur (et là je te sens faire WAT ??, sans le H parce que qui prononce le H quand on le crie très fort hein ?). Il sacrifie des chèvres pour les gens du bled dans lequel il vit. Des bigots version païens, et à la tête de la région, la mafia locale. Vous vous en doutez, Mathias il va comme qui dirait devoir mettre les bouts après avoir tué un petit fils du parrain local (quelle idée aussi ??!). Mathias c'est le genre bourrin, sec, ... bon ok, et beau gosse (quand même). Sous ces allures de romans qu'on pourrait lire l'été à la plage (je l'ai pris comme ça au début, mais le but dans la vie c'est de revenir sur ce qu'on pense et évoluer non ?), la tension monte capuccino (petit à petit et de manière très serrée), t'as envie de dire à la dame qui parle un peu fort dans son téléphone de fermer sa gueule parce que sinon ça t'empêche de te concentrer et du coup tu passes à coté du fait que Mathias en fait il ... Oh. T'as envie de savoir la suite ? Devine ce qu'il te reste à faire.

Très bien construit, ce livre m'a donné envie d'avancer continuellement pour en connaître le dénouement. L'atmosphère y est particulièrement bien décrite, on s'imagine facilement avec les randonneurs. J'ai enchaîné avec "les larmes noires sur la terre" avec lequel j'ai moins accroché...

Toujours complètement fan de Sandrine Collette. J'ai été happée dès la première phrase, et jusqu'à la dernière sans interruption. Du talent à l'état pur. J'ai eu froid, pendant cette randonnée. Froid et peur. Le livre alterne entre le point de vu des randonneurs, prit dans la tempête, qui se battent pour s'en sortir. Et celui de Mathias, le sacrificateur, qui prend ses plus grandes décisions grâce aux osselets et qui connaît ce mal qui s'acharne. J'ai aimé les deux histoires, je me suis attachée aux personnages (pas forcément positivement ). J'ai ressenti toute la tension, menée par un enchaînement d'événements qui ne nous laisse pas reprendre notre souffle. C'est encore une excellente lecture pour moi, il me reste quelques livres de cette autrice à découvrir, et j'en suis ravie car c'est un coup de cœur presque à chaque fois. Si vous ne la connaissez pas, foncez.

Lu très rapidement, j’ai trouver l’histoire bien construite, du suspens, des dénouements très intéressants. Je recommande !

Mon premier roman de cette auteure et un coup de cœur immédiat ! Une histoire bien ficelée qui démarre tranquillement mais qui finit par surprendre même si on de doute du nom du coupable assez rapidement. J’ai beaucoup aimé ce petit polar qui m’avait été conseillé par une vendeuse de la Fnac. Merci à elle, je suis devenue fan de Sandrine Colette !