Les anges se font plumer

On est en 1957, l’Afrique du Nord est toujours une colonie française mais certains évènements commençaient à agiter sérieusement les lieux… C’est dans ce contexte que notre beau commissaire est appelé à résoudre une affaire brûlante : intercepter un trafic d’armes « destiné aux rebelles ». Rien de vraiment au dessus des compétences de San A n’est-ce pas ? D’autant qu’il pourra en profiter pour emmener sa brave môman (j’ai nommé Félicie) en Italie, sur la côte Adriatique, où sont présumés se dérouler les (mé)faits. Bien entendu, rien ne se passera comme prévu (si ce n’est l’inévitable rencontre au sommier entre San A et une belle nana), San A devra même laisser Félicie profiter de la dolce vitta pour aller jusqu’en Suisse (le pays du nerf de la guerre !) histoire de tirer les fils du pourquoi du comment ! Je lis toujours avec plaisir un San Antonio, plus pour le style que pour l’intrigue. Ici, pas de Bérurier (on l’aperçoit furtivement au tout début du roman, « qui amène un prévenu à coup de pompe dans les noix »), San A se suffit à lui-même. Quant à l’enquête, elle est plus proche de celle d’un roman d’espionnage que d’un polar (San A est d’ailleurs équipé d’un gadget à faire pâlir James Bond ! Et non, je ne parle pas de ce à quoi vous pensez !!). En revanche, pour le style, l’auteur l’a soigné, comme à son habitude, il y a quelques énumérations dont il est friand et quelques positions de son kamasoutra perso qui laisse toute la place à l’imagination. Une lecture distrayante, mais pas inoubliable.