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Résumé
Dans le Tokyo de la fin des années 80, le détective Sawazaki conduit une Nissan Bluebird fatiguée, fume trop mais avec style, apprécie le jeu de go et pratique l'art délicat de l'autodé- rision. L'ironie n'est pas une arme inutile pour oublier la défection de son partenaire, lequel, en s'évaporant avec beaucoup d'argent et quelques kilos d'amphétamines, lui a légué l'agence Watanabe et de sérieux ennuis avec les yakuzas. Un matin de mai, Sawazaki reçoit l'appel d'une inconnue à l'étrange voix rauque. Elle affirme être sans nouvelles d'un membre de sa famille et lui demande de se rendre chez un certain Osamu Makabe. Le détective obtempère pour se retrouver face à un père déboussolé qui lui propose une mallette rouge contenant soixante millions de yens avant de s'éclipser. Dubitatif, Sawazaki finit par empoigner la mallette en espérant rapidement y voir plus clair. Son geste provoque l'apparition d'un petit groupe de policiers énervés. Amené au commissariat, puis interrogé, le privé apprend que la petite violoniste prodige, Sayaka Makabe, 10 ans, a été enlevée et qu'il a été désigné par les ravisseurs pour apporter la rançon. Comme si ce n'était pas suffisant, la police le soupçonne d'être impliqué. Avec La petite fille que j'ai tuée ( Watakushi ga koroshita shôjo), Ryô Hara connaît un très vif succès au Japon (520 000 exemplaires vendus depuis 1989) et reçoit le prestigieux prix Naoki, attribué à cette occasion pour la première fois à un auteur de polar. Il s'agit du deuxième opus d'une série centrée sur le privé Sawazaki. Hara, admirateur de Simenon et de Chandler, s'amuse à garder secret le prénom de son héros, mais avoue une proximité entre Sawazaki et Philip Marlowe. Au Japon, akatombo, la « libellule rouge », élégante et vive, naît en octobre, période où la douceur des températures et de la lumière incite à s'accorder de bons moments, un livre à la main. Atelier Akatombo se consacre à la fiction japonaise et, en particulier, à la littérature de genre.