Le livre de la jungle

Loin de la version Walt Disney édulcorée on découvre un tout autre livre de la jungle à travers plusieurs nouvelles qui laissent la parole aux animaux de manière très touchante; l’écriture est très belle, on voyage dans l’Inde du XIXeme siècle et c’est un réel plaisir à lire! Je comprends qu’il puisse déplaire aux fans du Disney on est très loin du dessin animé et de la littérature jeunesse, mais c’est un vrai plaisir pour les amateurs de littérature plus classique!

Je l’ai pris pour le lire à ma fille de 5 ans, mais il n’est vraiment pas facile à lire à un enfant. Du vieil anglais, traduit en vieux français…. Plus adapté à un lecteur chevronné.

Lu il y a très longtemps, classique !

Si la firme de la souris aux grandes oreilles a ancré l’œuvre de Rudyard Kipling dans les esprits, peu de personnes ont conscience que « Le livre de la jungle » est un recueil de nouvelles. Sur les sept que compte le recueil, trois sont centrées sur le personnage de Mowgli. Enfant recueilli par une meute de loups et élevé comme tel, il reçoit de la part de l’ours Baloo et de la panthère Bagheera, l’enseignement de la loi de la jungle. On y découvre une nature cruelle, mais basée sur un équilibre que tout animal se doit de respecter. Seuls les singes (bandar log) – sortent de chaînon manquant entre l’animal et l’homme – et le tigre Shere Khan, aveuglé par sa haine des humains, enfreignent cette loi. L’auteur offre donc sept nouvelles, où, à travers des animaux anthropomorphisés, il questionne le rapport à l’ordre, à l’appartenance et aux liens qui unissent les animaux à l’Homme.  Certaines sont vraiment touchantes, notamment « Rikki-tikki-tavi » où une mangouste sauvée par une famille d’humains va à son tour faire preuve de courage en la protégeant de deux cobras. Ou encore, « Au service de la reine » où à la veille d’une grande revue militaire, un soldat surprend des animaux du régiment en train de discuter de leurs états de service, des craintes qui les rongent et des raisons qui les poussent à obéir aux hommes. Un peu à l’image d’un Jack London (dont on peut facilement reconnaitre la filiation), Kipling demeure associé à la littérature jeunesse. Peut-être que ce recueil de nouvelles, tout comme sa suite (Le second livre de la jungle), est destiné à un public jeune, mais ce n’est jamais au prix d’un discours édulcoré. Les enfants comprennent assez tôt le monde qui les entoure. Une chose qui était comprise fut un temps. Et qui semble s’être perdue depuis…

On est loin de la version édulcorée de Disney. Le livre a été publié en 1894, il faut donc le remettre dans son époque pour comprendre le texte et les actions des personnages. A lire.