La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Voici venir le temps des retrouvailles avec un auteur qui, à l'instar de son compatriote Philip K. Dick, aura été de son vivant plus apprécié en France que dans son propre pays, la faute à une oeuvre singulière et sans concession, souvent incomprise. Toutefois, la comparaison entre ces deux géants s'arrête là : les textes de Robert Sheckley sont drôles et mettent en jeu des personnages qui se débattent pour survivre à des situations absurdes. Avec l'humour féroce et moqueur qui constitue sa marque de fabrique, l'auteur y déploie autant de visions à la fois lucides et déformées de notre réalité et des étranges êtres qui la peuplent. Le cinéma international ne s'y est d'ailleurs pas trompé, l'adaptant à de multiples reprises : aux États-Unis (Freejack. Geoff Murphy, 1992), en France (Le Prix du danger, Yves Boisset, 1983) ou encore en Italie (La dixième Victime, Elio Petri, 1965). Le présent recueil regroupe treize textes publiés entre 1953 et 1960 - la meilleure période de l'auteur selon certains. Et soyons honnêtes : si Sheckley fait moins rire aujourd'hui, c'est moins la pertinence de ses textes qui est en cause que les dérives de notre propre monde. Comment, en effet, ne pas tomber sous le charme d'un auteur qui imagine en 1958 les dérives de la télé-réalité ?