Le Café sans nom

Histoire d'un café dans un quartier populaire, de tous ses clients qui s'y croisent et de son patron. Ce n'est pas seulement un roman mais la description habile d'une ambiance, d'une atmosphère. On fait un petit bout de chemin avec ces personnages dans la vraie vie de la Vienne après-guerre, années 60/70. L'écriture est agréable, et m'a donné envie de lire ses autres livres.

C’est un livre tranquille, tout même les plus remuantes des choses se fait tranquillement. Dans ce roman, Robert Simon rachète et rénove un café pour réaliser son rêve. Il engage une serveuse Mila. Et c’est là que tout commence. De la simplicité du style d’écriture de l’auteur au descriptions de personnages si fine et réelles, ce roman est complet. Il permet une nouvelle approche d’une société, d’un moment, dont au final le souvenir est vide Coup de coeur!

Quand, dans le cadre de mon travail, je parle à des minots et à leurs parents de toutes les possibilités qu’offrent les métiers de l’hôtellerie restauration, j’aime à dire qu’on peut les exercer aussi bien dans un restaurant étoilé que dans le « bistrot de Germaine sur la place du village ». Et ce bistrot là, croyez moi, tout le monde le connaît. Tout le monde a en tête « son » bistrot, celui où on se retrouve sans chichi, où on tchatche avec l’hôte derrière son zinc ou avec la personne d’à côté ; celui où on se retrouve pour fêter un événement ou pour commencer ou terminer gaiement sa journée de boulot ; celui où on se donne des nouvelles du quartier et du monde, où on commente les p’tits tracas du quotidien. Ce bistrot là et bien c’est lui qui est à l’honneur dans ce très sensible roman. Il est tenu par Robert Simon à Vienne en Autriche à la fin des années 60. Et tout un tas de clients aiment y passer plus ou moins régulièrement. Tous avec leur(s) histoire(s), leurs joies et leurs blessures. Tous attachants. Touchant hommage à ces lieux essentiels. Leur rideau fermé pendant le Covid nous l’a bien rappelé. Un livre à lire sous la couette avec un mug de café (ou dans votre bistrot préféré…)

Robert SIMON a repris un café à Vienne, proche du marché, qu’il a retapé et embelli. Les habitants du quartier, les commerçants ou ouvriers du secteur s’y retrouvent tout au long de la journée. Il ne se passe rien mais c’est une véritable étude de mœurs de ce quartier populaire de Vienne dans les années 60. À découvrir !

C'est la où Robert, nous pose, en observateur de la vie qui s'anime autour du café sans noms. C'est une belle balade dans un temps où les gens s'activaient (ou non) à un rythme différent.