Un homme presque parfait

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en tombant, au hasard d'une boîte à livre, sur cet "Homme presque parfait". Un pavé de 780 pages plutôt tranche de vie alors que mes lectures habituelles (sf, thriller, fantasy) ont plutôt tendance à suivre un héros dans l'accomplissement d'un objectif, qu'il s'agisse de la poursuite d'un criminel ou d'une quête. Rien de cela ici, bien au contraire. L'auteur nous emporte dans le quotidien d'une petite ville à la poursuite de son âge d'or perdu, dans le nord est des états unis. Ce qui fait la force de ce récit, c' est d'abord l'humour et la nonchalance de son anti héros, Sully. C'est également la ribambelle de personnages plus ou moins secondaires qui l'entourent. Du simplet, Rub, à Wirf l'avocat alcoolique en passant par l'entrepreneur coureur du jupon ou la prof retraitée : tous sont attachants à leur manière et prennent vie sous la plume de Russo. On progresse dans le récit sans s'en rendre compte, naturellement. Ce livre m'a touché et marqué, il change clairement m'a perception de ce type de roman sur lequel je ne m'arrêtais pas en pensant que, les héros n'ayant pas d'objectifs je ne m'y intéresserai pas. D'ailleurs à la lecture de la 4eme, je ne l'aurai jamais sorti de ma pal si, heureux hasard, je ne l'avais pas tiré au sort comme prochaine lecture. Au final, j'ai adoré.