La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
John Steinbeck écrivait naguère : «Les chansons sont l'histoire d'un peuple. Vous pouvez apprendre sur les gens en écoutant leurs chansons plus que de toute autre manière, car dans les chansons s'expriment toutes les espérances et toutes les blessures, toutes les colères, toutes les craintes, tous les besoins et toutes les aspirations.» Au Mali comme ailleurs, les femmes parlent de leur vie lorsqu'elles la chantent. Chansons de l'adolescente au temps de l'épreuve de l'initiation qui seule attestera qu'elle n'est plus une enfant mais une femme. Chansons de l'épouse qui quitte sa famille pour en rejoindre une autre qu'il lui faudra apprivoiser. Plaintes de la femme stérile et cris de joie de celle qui met au monde l'enfant qu'elle n'espérait plus. Chansons pour l'orphelin qui n'a plus de mère et qu'il faut consoler. Tout se chante, même la douleur, et celui qui prête l'oreille n'aura pas de peine à reconnaître fortunes et infortunes qui sont le lot de la vie de tous les jours. Les chansons qui forment la trame de ce petit livre ont été recueillies il y a une quarantaine d'années. Que sont-elles devenues ? Les chante-t-on encore aujourd'hui ? L'excision qui marquait douloureusement le passage à l'âge adulte est-elle encore un passage obligé ou régresse-t-elle au Mali comme en d'autres pays d'Afrique, un grand nombre de femmes maliennes dénonçant avec force un rite, certes venu du fond des âges, mais dont on voit clairement aujourd'hui qu'il attente à leur intégrité et à leur dignité ?