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Charles Lapicque (1898-1988)

le Télégramme, 2007
Grand Format

René Le Bihan

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Prix neuf
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Résumé

Approcher le travail de Charles Lapicque, c'est se soumettre à la surprise, tant l'oeuvre, échelonnée sur trois-quarts de siècle ou presque, semble un défi répété aux règles et aux certitudes artistiques. Force est de reconnaître d'emblée l'originalité du peintre. Le hiératisme de ses formes côtoie la souplesse du trait ; la spontanéité du tracé s'unit à une composition étudiée. Chacun retrouve à sa guise le jeu incessant du réel et de l'imaginaire, un basculement permanent entre réalisme et abstraction car la transposition répond à une déconcertante liberté de main, sous-tendue, sans qu'on la perçoive, par une réelle rigueur de pensée. Son réalisme frôle à coup sûr l'abstrait, l'imagination guide le choix arbitraire de la couleur. Comme il en a longuement étudié le pouvoir émotionnel, on entre dans la féerie d'un kaléidoscope, animé par un virtuose. Il nous propose une interprétation personnelle du monde, un parcours exceptionnel guidé par la liberté, comme seul impératif. Quelque soit le sujet choisi, la priorité se porte vers le dessin, chose des plus rares aujourd'hui. De surcroît, plus que tout autre aspect de la nature, la mer le fascine par son incessante mobilité. Une fois l'accent porté sur le rythme, saisi en lignes gestuelles, la couleur joue de ses sonorités audacieuses. Dès lors, le tableau achevé exalte le dynamisme du trait et le lyrisme des tons juxtaposés. On se sent éloigné d'un réalisme de convention ; pourtant, la nature est toujours là, terrestre ou marine, minérale ou vivante. Capable de réinterpréter les mythes, qu'il s'agisse de la mer ou du sport, Charles Lapicque agit en philosophe de l'art. La singularité profonde de son dessin, de sa peinture en font un défi au temps et plus encore une source d'inspiration. En cela, il apparaît à tous, ceux qui l'aiment ou qui le détestent, comme un novateur, un initiateur, bref comme un maître précieux de la peinture moderne.

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