Le diable au corps

Une lecture que l'on dévore après s'être entièrement abandonné dans ses lignes. Je recommande vivement un silence de cathédrale afin de s'imprégner de chaque mots.

J'ai lu ce livre pour mes études, je pense pas que je l'aurai lu si je n'en avais pas eu l'utilité. Cependant c'est une bonne découverte. Cela me fait sortir des mes lectures habituelles. C'est un roman très intéressant à analyser. J'ai aimé avoir ce double point de vue du narrateur, un narrateur présent qui vit l'action au même moment que le récit, opposé aux réflexions du narrateur deux qui sait, et qui revient sur ce qu'il va se passer. Le style est vraiment beau, je trouve. Il est prenant. Je n'ai pas eu de peine à le finir. J'ai l'ai vraiment vu sous un nouveau jour après l'analyse en cours. En le lisant, trop prise dans l'histoire, je ne percevais pas le côté manipulateur du narrateur. Si vous le lisez pour vous, hors études, je vous conseille de vous renseigner sur les analyses après la lecture. C'est vraiment passionnant.

Le narrateur est trop calculateur et Marthe trop fade pour que leur passion nous touche. Le film de Marco Bellochio était à la fois plus émouvant et plus torride.

Le personnage principal, François, s'éprend d'une jeune fille, Marthe, fiancée à Jacques. Alors que ce dernier est a la guerre, les deux premiers mènent une histoire d'amour qui éveille les soupçons de ceux qui les entourent. L'ecriture est fluide et l'histoire est assez convaincante. Pas de quoi nous emmener dans de folles aventures, mais la description de cette relation est plutôt entraînante.

Deux jeunes gens se rencontrent lors de la guerre et s’aiment follement. L’insouciance de l’adultère qui découle de l’immaturité des personnages est la force du roman. J’aurais aimé peut-être le découvrir plus jeune, lorsque j’avais l’âge du héros ou celui de Radiguet quand il a écrit ce qui est aujourd’hui considéré comme son chef d’œuvre.