Sott : les enquêtes de Siglufjördur

Un énième tome de la saga Ari Thór. Difficile de bien le situer car en français ils ne sont pas traduits dans l'ordre. On va se retrouver, pour une partie, dans une ville mise en quarantaine où il ne se passera rien, et un état de fait qui n'apporte rien de spécifique au récit. On a donc un flic coincé à ne rien faire d'autre que de ressortir un vieux dossier de suicide, et, dans la ville voisine une journaliste qui se lance dans une enquête sur un kidnapping. Inversion des rôles un peu saugrenue, d'autant que ces deux affaires n'ont rien à voir entre elles et ne se recouperont jamais. Encore une fois l'auteur se disperse dans les histoires et enquêtes, avec une flopée de personnages, pas forcément attachants, limite amorphes. Quant à la phrase d'accroche sur la couverture je cherche encore ce qui pourrait hanter mes nuits. J'ai lu celui-ci pour suivre le personnage de Ari Thór en espérant toujours le voir évoluer. Une lecture en demi teinte donc. Les deux affaires sont originales et tiennent le suspense jusqu'au bout, mais les personnages ne sont pas à la hauteur.

Siglufjordur est placée en quarantaine depuis qu’un virus mortel a infiltré la ville… Les habitants étant confinés, il ne se passe pas grand chose et Ari Thor a tout son temps pour se consacrer à un cold case: celui de la mort de Jorgun en 1956. J’ai été un peu déçu de ce tome où effectivement il ne se passe pas grand chose… les premiers chapitres sont difficiles à suivre car il y a und multitude de personnages et des faits qui ne semblent au premier abord n’avoir aucun lien entre eux. Et puis, bien sûr, au fil de la lecture, tout s’imbrique parfaitement. Une bonne lecture quand même, c’est toujours agréable de lire Ragnar Jonasson, je trouve qu’il a le chic pour nous emmener en voyage. C’est un vrai créateur d’ambiance. Cela compense le manque d’intérêt que j’ai eu pour cette intrigue. Espérons que la prochain tome sera plus réjouissant!

Pour les hypocondriaques pas de soucis le 🦠 n’est qu’un prétexte pour déterrer un crime Vieux de 50 ans. Un polar pas compliqué qui se laisse bien lire même si j’aurai aimé qu’il soit plus « consistant ». Un bon Ari Thór sans prétention !

Avec ce troisième volet des enquêtes de Siglufjördur, Ragnar Jónasson devient officiellement un de mes auteurs chouchou du roman policier !  Bien que l'ambiance était déjà assez sombre et pesante dans le tome précédent, nous avons ici un enchaînement d'événements qui intensifie le suspense au fil des chapitres, nous faisant patienter, languir jusqu'au dénouement final avec des révélations dignes d'un excellent policier !  Ici, et comme dans chaque tome, nous avons droit à deux affaires en parallèle, bien distinctes que le lecteur suit simultanément.  Entre meurtres et vengeance d'un côté avec un scandale politique et mystérieuse mort et naissance vieille de 55 ans de l'autre, nous sommes bien servis.  J'ai adoré les enquêtes du début jusqu'à la fin et plus particulièrement ce cold case mystérieux qui, au fil des années, est tombé dans l'oubli. J'ai adoré me replonger dans une ambiance  glaciale et sombre de ce fjord perdu, enterré derrière les montagnes et qui a su si bien cacher des événements troublants pendant un demi siècle jusqu'à l'apparition d'une vieille photographie aux allures anodines… Comme vous l'avez compris, avec Ragnar Jónasson, le suspense monte en crescendo à chaque nouveau tome et j'ai hâte de me plonger dans le suivant ! 

Le 3ème que je lis de cet auteur et celui que je préfère des enquêtes de Siglofjordur. Bien aimé qu'il y ait plusieurs enquêtes et le côté cold case pour l'une d'entre elles. Très bien ficelé et la fin de l'enquête Hédinn est très inattendu.