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Résumé
Convaincu que le «droit d'inventaire» est un exercice profondément utile et salutaire, j'ai décidé de l'appliquer à François Mitterrand. En écrivant ces pages, je n'ai d'autre ambition que de restituer la vérité d'un homme et de mettre en perspective, au regard de l'histoire et de la complexité des situations qu'il eut à affronter, sa longue et sinueuse carrière. Qu'allais-je trouver, découvrir ? A priori, peu de chose puisque tout, semble-t-il, a déjà été dit. Le plus souvent avec la complicité de François Mitterrand lui-même : ce brillant causeur n'était pas avare de confidences et, sur la fin de sa vie, il recevait de nombreux journalistes, ayant entrepris de ciseler sa propre sculpture, hésitant toutefois, selon les périodes et ses humeurs, entre le buste ou la statue en pied. Je me suis pourtant attelé à cet Inventaire parce qu'il le fallait. Une seule règle a guidé mon travail : le refus de privilégier un Mitterrand au détriment d'un autre. En sortant, le 8 janvier 1996, de l'immeuble de la rue Frédéric-Le-Play où j'étais venu m'incliner devant sa dépouille, je me souviens avoir déclaré, la voix brisée par l'émotion et le chagrin : «Plus tard l'on découvrira tout ce que nous lui devons.» P. B.